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Tuesday, October 18, 2011

MINDORO ... LE TOUR EN SUV !


ILS ONT FAIT  …  LE TOUR DE MINDORO !

Eh oui, ils ont fait le tour de Mindoro, en voiture, 560 kilomètres en trois jours.
Vous connaissez, un peu, Puerto Galera que je vous ai présenté dans un post précédent, l’île de Mindoro qui revient souvent dans mes écrits, mais comment visiter le reste de l’île, comment sont les routes ? Ou plutôt, comment est la route, la route côtière, la seule et unique route de cette île ?


Pour que vous puissiez mieux vous rendre compte de ce que cela peut représenter, je fais un petit comparatif.
Imaginez la Corse (8.680 km2 et 302.000 habitants, Mindoro 10.512 km2 et 1.000.000 d’habitants), notre Corse avec une seule route ; une petite route à deux voies mais tout de même roulable, qui irait de Bastia à l’île Rousse.

A partir de l’île Rousse et ce jusqu’à Ajaccio, en passant par Calvi, une toute petite deux voies à 40 % asphaltée (cimentée) et à 60 % de piste empierrée et poussiéreuse.
Imaginons toujours cette même route descendant jusqu’à Bonifacio avec, au moins une fois, un pont qui n’existe plus.

A partir de là … une piste défoncée qui nécessite un véhicule de type 4 X 4 et ne pas se faire d’illusion, à la moindre pluie … ça ne passe pas. Et ce, sur une distance de plusieurs dizaines de kilomètres, avant de retrouver la deux voies, correcte, d’une partie de la côte Orientale. Chapeau bas aux deux qui l’on fait !
 
Ils l’ont fait ! Un grand merci à Gay Ann et à Alex de nous faire partager leur ‘’Aventure’’ du tour de l’île de Mindoro en voiture.


Sur les cartes il y a des routes … en réalité …

Bien qu’étant la 7eme plus grande ile des Philippines, l’ile de Mindoro n’est le plus souvent connue que pour sa principale zone touristique qui s’étend des clubs de plongée de Sabang aux plages de White Beach, avec en son centre la superbe baie de Puerto Galera.
Cette réputation est parfaitement justifiée mais ne concerne qu’une infime partie de l’ile de Mindoro.

Curieux de savoir à quoi ressemblait le reste de l’ile, je viens d’en faire le tour en voiture. En voici un petit compte rendu en images.

Lorsque je dis « faire le tour de Mindoro en voiture » ce n’est pas tout a fait exact, car la portion au Nord comprise entre Abra de Ilog et Puerto Galera (12 km) ne comporte aucune route et est donc totalement isolée du reste de l’ile.
En partant de Batangas, on peut contourner ce problème en prenant à l’aller un ferry Batangas- Abra de Ilog et au retour un ferry Puerto Galera-Batangas (ou Calapan-Batangas). On peut ainsi faire le tour de l’ile moins 12 km, soit 560 km.

Arrivée à Mindoro par le port de Abra de Ilog. Lorsqu’on connait Puerto Galera, le contraste est saisissant. Pas le moindre étranger sur le ferry et à l’arrivée on s’étonne qu’un port puisse se trouver dans un endroit aussi isolé. Ce n’est d’ailleurs pas vraiment un port (pas de facilités portuaires), mais plutôt un quai au milieu de nulle part.
Car le port d’Abra de Ilog n’est relié directement a aucune ville, la petite ville d’Abra se trouve elle 6km plus loin.



La végétation est nettement moins luxuriante que dans la partie orientale. Bref, un paysage moins « carte postale » mais peut-être plus authentique que lorsqu’on arrive du coté Oriental.
A la sortie du quai se trouve le petit bar-restaurant « Anjanna » tenu par Jan et sa femme Anna. Ce sympathique Danois pourra vous renseigner sur l’état de la route ou sur les treks possibles dans ce secteur.
Départ en direction de Mamburao. La route entre Abra Pier et Mamburao (40km) est goudronnée. Elle a été refaite il y a quelques années par une entreprise japonaise et est encore en parfait état car très peu fréquentée. On se rend très vite compte de l’importance du riz dans cette région, que ce soit par la vue sur les rizières tout au long du trajet, ou par le riz en train de sécher sur la route.
Mamburao, capitale de Mindoro Occidental, est réputée pour son marché aux poissons.Départ ensuite en direction de Sablayan. Sur cette section on trouve en gros 40% de route plus ou moins cimentée et 60% de piste. 
Quelques km avant d’arriver à Sablayan nous avons vu plusieurs Mangyans traverser la route.
Nous avons fait demi-tour et ma femme est allée les rejoindre en prétextant de s’intéresser à leurs paniers. Elle avait du mal à les comprendre mais apparemment il s’agissait de Mangyans de la tribu Alangan qui descendent parfois près des côtes pour échanger des racines (genre gingembre) contre autre chose.
Ma femme leur a proposé de leur acheter un de leurs paniers mais sans pouvoir comprendre ce qu’ils voulaient en échange. Elle proposait des pesos et eux prononçaient un mot qu’elle ne comprenait pas. Cela a duré un bon moment jusqu’à ce que deux Tagalogs qui passaient pas là en scooter s’arrêtent et rejoignent le groupe. Ils ont alors expliqué à ma femme que ce mot que les Mangyans ne cessaient de répéter était une mesure pour le riz, et que c’était cette quantité de riz qu’ils voulaient en échange du panier…

Apres avoir vu ces photos Domy m’a fait remarqué que la bouche de cette femme indique qu’elle chique le Bétel. Bien vu ! Transactionfaite, nous reprenons la route. Jusqu’à Sablayan la route n’est pas côtière. L’essentiel du trajet se fait au travers des rizières.
Quelques éboulements et un pont effondré, mais rien de bien méchant en cette saison. En revanche entre juin et octobre il n’est pas rare que cette route soit impraticable.

L’ ile de Pandan se trouve à seulement quelques minutes de bangka de Sablayan. Sur cette ile minuscule ne figure qu’un petit Resort tenu par un français (Dominique) depuis 25 ans.
C’est un lieu aujourd’hui très réputé dans le milieu de la plongée en raison de la proximité d’Apo Reef. Le sable y est blanc contrairement à Sablayan juste en face ou il est gris. Tôt le matin on y voit fréquemment de grosses tortues se frayer un chemin jusqu'à la mer.
L’ile de Pandan n’a ni électricité ni eau courante. Un petit panneau solaire se trouve sur le toit de chaque bungalow afin de recharger la batterie qui se trouve sous le lit, le tout permettant d’alimenter deux ampoules à la nuit tombée. La douche est à l’eau de mer mais Dominique fourni un sceau d’eau douce par jour et par personne. J’ai trouvé remarquable la façon dont ce lieu a été préservé. Les quelques installations construites par Dominique en 25 ans pourraient être démontées en quelques jours. Seul le modernisme du matériel de plongée rappelle que nous sommes au 21eme siècle.


Nous reprenons ensuite la route en direction de San Jose. Nous croisons de moins en moins de véhicules, et les portions de route cimentées se font de plus en plus rares.

Arrivée dans la ville de Roxas ou nous faisons un petite pause. La ville n’a pas grand intérêt. Nous repartons rapidement.
Arrivée à San José en fin d’après-midi, où nous avons trouvé un petit hôtel sympathique.Un moment d’inquiétude tout de même lorsque la patronne de l’hôtel nous dit qu’il n’y a pas de route pour rejoindre Mindoro-Oriental, et que si nous voulons aller à Puerto Galera il nous faudra prendre un bateau !
Apres vérification auprès d’un garagiste puis d’un pompiste il s’avère qu’il existe bien un chemin pour relier Bulalacao (Oriental Mindoro) et qu’il est praticable en ce moment (seulement en saison sèche et encore pas toujours). Par contre ils nous mettent en garde sur le fait que cette zone est contrôlée par les NPA (les rebelles communistes) et qu’ils ont un petit peu tendance à dévaliser les gens qui traversent leur territoire.

Cependant les NPA ne kidnappent pas. Ils prélèvent parfois l’argent des gens qui passent au titre de l’impôt révolutionnaire puis les laisse repartir. Nous décidons donc de faire le plein avant de partir. Ainsi si on nous fait le coup de l’impôt révolutionnaire on aura toujours assez d’essence pour remonter jusqu’à Puerto. Finalement tout se passera bien, mais j’insiste sur la nécessité d’avoir un 4x4 ou au moins un véhicule surélevé pour s’aventurer sur cette partie de l’ile.

De San José jusqu’à Malaysay il y a encore une petite route.
Ensuite c’est un chemin avec des pierres et des trous plus ou moins profonds. Mieux vaut ne pas tomber en panne dans cette zone car il n’y a absolument rien avant un bon bout de temps.
Et enfin… arrivée sur la partie Orientale de l’ile !
Nous retrouvons la route peu avant Bulalacao.


Les infrastructures sont en bien meilleur état dans la partie orientale. J’ignore s’ils ont plus de budget ou moins de corruption que dans la partie Occidentale, mais la différence est nette.

Ensuite plus on approche de Calapan plus la circulation augmente. Cette partie est selon moi sans grand intérêt.
Ensuite la route côtière entre Calapan et Puerto Galera est superbe. La route passe en bas des chutes Tamaraw, malheureusement un peu trop exploitées touristiquement a mon gout.

Arrivée a Puerto Galera avec 560km au compteur. Pour plus d’infos sur Mindoro Oriental je vous recommande le post très détaillé de Domy sur Puerto Galera.



Alex















Sunday, October 16, 2011

PHILIPPINES ... VOUS CONNAISSEZ ?

Philippines, l’archipel du sourire
7.107 îles à découvrir ou à redécouvrir.

Des îles entre le ciel et l’eau, des îles sauvages qui inspirent au voyage.
Des montagnes qui s’abîment dans les mers, de longues  plages de sable blanc.
Des mers turquoise, des coraux multicolores sous un ciel d’azur et ces plages … abritées par l’ombre des cocotiers qui se balancent sous le souffle léger des Alizés.

Des vaguelettes, certainement fatiguées d’un long voyage, viennent s’échouer aux pieds des falaises ; le temps semble s’être arrêté, une voile à l’horizon, un galion, Magellan, les Conquistadors, qui sait et qui peut savoir ?

Un tamaraw qui s’ébroue dans son bain de boue, au bord d’une mare, près d’une chute, en queue de … Tamaraw.

Les cris des singes qui se chamaillent pour quelques bananes ou autres fruits, le chant du Toucan qui interrompt la dispute.

Puis, le silence de la jungle, jungle qui n’est jamais silencieuse et les aigles pêcheurs, impassibles et sereins, qui survolent et dominent la scène à la recherche de leur pitance.

Terres de douceur, de couleurs et de contrastes.
Douceur des tropiques, violence des typhons, langueur des populations,  puissance des éruptions, des tremblements de terre et les moussons qui apportent leurs lots de joies et de dévastations. L’eau pour les cultures, inondations pour les populations.

Le bleu, le vert, le turquoise, parfois émeraude de la mer, se disputent les couleurs avec le ciel.
Les alizés qui luttent contre les typhons, les anciennes tribus qui refusent la (notre) civilisation, font de ces terres un archipel exceptionnel, un archipel à découvrir ou à redécouvrir.

Les Philippines, qui connait ?

Pouvez-vous me dire que vous connaissez les Philippines … je ne vous crois pas !
Pourquoi ?

Tout simplement, bien qu‘ayant eu la chance de découvrir ce pays alors que très jeune, je ne connaissais absolument pas, avant que de décider d’y vivre.

Pas facile, mais si vous suivez mes posts, vous savez de quoi je parle.

Ce que je souhaite avec ce nouveau blog, c’est vous faire découvrir un pays, loin des clichés qui sont diffusés par la presse, loin des scoops médiatiques de certains journalistes, qui ne l’oublions pas, gagnent  souvent leur vie sur des surenchères.


Vous pouvez me retrouver sur : <  www.expatauxphilippines.blogspot.com >