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Tuesday, December 27, 2011

TERNATE, SAN FERNANDO ... EN BUS !

SAN FERNANDO … LA UNION


Lundi 13 juin 2011, six heures du matin.

Je prends, avec mon sac, la direction des terminaux de bus qui se situent sur la High Way de Ternate.Un bus de la compagnie Ariel, moteur tournant est prêt au départ. Quelques minutes d’attente, que je préfère passer au dehors, car la climatisation transforme l’intérieur de ces bus en petite Sibérie.


Le ‘’conductor’’ m’invite à monter, je m’installe et sort mon pull … que j’enfile en urgence, je gèle littéralement. Je vais passer une partie de ce trajet de trois heures avec mes mains au chaud … sous mes cuisses, pas pratique, mais efficace.
Il est six heures vingt-cinq, nous démarrons, en trombe, le driver (chauffeur) est un nerveux, il passe devant deux bus de la concurrence de façon à ramasser les clients sur la route. Mais, pas beaucoup de clients ce matin, quelques étudiants et c’est à peu près tout, les travailleurs se rendant à Manille sont partis depuis longtemps.


Quelques embouteillages dans la traversée de Naïc, il est sept heures, l’heure de la rentrée des classes pour les écoliers. Pas de problème de circulation jusqu’à Tanza et là l’horreur, plus d’une heure pour faire moins de trois kilomètres, c’est à chaque fois la même chose, il serait temps de construire une déviation pour contourner la ville.

Tanza est une plaque tournante, les véhicules en provenance de l’ouest, du sud et de l’est y convergent pour remonter vers le nord en direction de Manille. L’avenue principale est large, une bonne quatre voies, dans les deux sens … oui, mais les ponts laissent tout juste, passer un véhicule dans chaque sens ! De plus avec tous les bus, jeepneys et FX qui transportent les employés de la zone économique spéciale d’EPZA … l’horreur !

Le soleil, levé depuis cinq heures trente, commence à chauffer doucement le toit de notre bus, l’atmosphère se réchauffe, je peux retirer mes mains de sous mes fesses, mais je conserve le pull.


Surprise, nous empruntons la nouvelle portion de la Costal Road, sorte d’autoroute à péage qui a été construite le long de la côte sur d’anciens marais asséchés. Ouverte depuis quelques jours seulement, cette portion de route va nous éviter de nous aventurer dans les embouteillages chroniques de Bacoor et de las Piñas, nous faisant ainsi gagner une bonne demi-heure sur le temps du trajet.

De nombreux squatters habitent toujours dans leurs cahutes montées sur pilotis, les pieds dans l’eau, pas de sanitaires, encore moins de tout à l’égout, tout est rejeté dans ce marécage, où néanmoins la marée continue à se fait sentir.

Par endroit, des parcs à huîtres, des cages à poissons, il y a de quoi les nourrir avec les ordures et autres qui se déversent dans cette lagune !


Baclaran, le terminus sud de la plupart des compagnies, la majorité des passagers descend à cet endroit, il y a des correspondances pour toutes les destinations à l’intérieur du grand Manille et l’aéroport international est à quelques centaines de mètres.

Deux kilomètres de plus pour atteindre mon point de chute, Roxas boulevard corner EDSA. Pour ceux qui ne connaissent pas, Roxas Bvd. c’est la grande avenue du bord de mer, la baie de Manille ; corner veut dire intersection et EDSA, c’est Epifanio De los Santos, une sorte de périphérique local.

Nous repartons, je me positionne, prêt à sortir, il me faudra faire vite, car il n’y a pas d’arrêt à cet endroit. Le chauffeur stop, la porte s’ouvre, je m’éjecte et monte sur le terre-plein pour atteindre la contre allée. Vive la gym, préférable d’avoir un peu d’entrainement et de ne pas être handicapé. Il est presque neuf heures.

A pied je remonte EDZA sur un petit kilomètre, enjambe le périphérique, il y a une passerelle piétonne au niveau de Taft avenue qui dessert la station du LRT (le métro aérien local). Trois cents mètre de plus, j’enfile une avenue sur la droite (un quartier de Pasay que je connais) et cherche le terminal de la compagnie Partas.
OK, là sur la gauche, des bus de Partas arrivent et partent.

Je me renseigne auprès du personnel présent. « San Fernando La Union, à quelle heure le prochain départ ?
Dix heures ! ». Parfait j’ai le temps de boire une petite bière, où … presque en face il y a un videoke qui fait un bruit d’enfer, mais pas le choix. Un ‘’boui-boui, presque propre, deux consommateurs qui doivent commencer à être bien, compte tenu du nombre de bouteilles vides qui encombrent leur table. Et ils recommandent une bouteille de Red Horse, la bière forte locale. Pour moi une petite SanMig Light bien fraiche … commence à faire chaud.

Une fille qui chante des chansons locale, assez belle voix, mais comme souvent le ton est monocorde. A peine la chanson terminée elle s’éclipse quelques instants et revient accompagnée d’une autre fille qui essaie aussitôt d’attirer mon attention.
Rien à faire, je pars dans une demi-heure et … la fille est moche, grande, grosse et grasse, les trois G, réellement moche. Neuf heures quarante, j’ai payé mes Php 50 et je traverse pour rejoindre le terminal (terminus) de Partas.


Où se trouve le bus pour San Fernando ?
Pas ici, me répond un employé, ici c’est le garage et vous devez vous rendre au Terminal qui est sur EDSA. Bonjour pour la fiabilité des renseignements. Trois cents mètres, cela doit-être faisable pour dix heures.

On se presse un peu, EDSA, sur la droite, 50 mètres le ‘’Terminal’’ de Partas, le Guichet … San Fernando La Union, un ticket s’il vous plait. Merci, le départ à ? 10 h 30 ! Parfait, je m’assois dans ce qui ressemble à une salle d’attente, mais ouverte sur un côté.

L’inévitable TV qui passe un match de boxe, ce qui ne m’intéresse nullement. Je regarde les voyageurs ; un peu de tout, des jeunes, des moins jeunes, des couples avec des enfants, certainement des familles qui sont venues visiter des proches et qui retournent dans leur province, ils ont de nombreux bagages.

Inspection du bus et des bagages par les gardes de sécurité, les passagers embarquent et … à 10 h 47 nous démarrons, les horaires philippins.

Remonté d’EDSA, pas trop de trafic en ce milieu de matinée, nous roulons bien. Makati, Mandaluyong, camp Crame, Timog, Quezón Avenue et allons rejoindre le NLEX, une bonne autoroute, la seule et unique en direction du nord de Luzon.
Belle autoroute, quatre voies dans chaque sens, sauf quand il y a des travaux et il y en a souvent, peu de trafic, les tarifs sont pour beaucoup dissuasifs et certaines catégories de véhicules ne sont pas autorisées de circulation.

La vitesse est limitée à 100 km/h, notre bus doit rouler entre 90 et 100 km/h et peu de véhicules nous dépassent. De Bulacan au nord de Manille jusqu’à Clark (Angeles City) nous mettons une heure pour environ 80 klicks et le paysage est du type morne plaine. Plat, des champs de riz et encore du riz, un peu de canne à sucre, peu, voir pas d’arbres, ce n’est qu’en approchant San Fernando (Pampanga) que l’on aperçoit, sur la gauche, une chaine de montagnes dans laquelle se situe le Mont Pinatubo, ce volcan qui a explosé en 1991 avec les conséquences que l’on connait.


Au fil des ans, la contrée a reverdit. Je me souviens être passé dans San Fernando en mai 1996, cinq ans après la catastrophe tout de même, un paysage lunaire … la route qui avait été dégagée semblait creusée dans les cendres du volcan. Des murs de cendre de deux mètres et plus qui bordaient les bords de la route, des maisons dont l’on apercevait plus que les toits, dans le meilleur des cas et à chaque pluie des milliers sinon des millions de tonnes de boues qui dévalaient les pentes du volcan et anéantissaient les efforts de déblaiement et nettoyage. Les champs étaient gris, recouverts d’une épaisse couche de cendres et rien n’y poussait plus. Apocalyptique et désolant.


Passé Clark, sur la droite le Mont Arayat, un volcan conique, isolé, qui semble avoir jailli des champs de riz pour culminer à plus de 1.000 mètres, étonnant.

Pluie d’orage, sur les montagnes se sont développés des nuages cumuliformes et nous recevons une pissée. Cela ne dure pas, quelques petites minutes et nous retrouvons le soleil.

Un dernier poste de péage, finie l’autoroute, nous reprenons la route traditionnelle philippine, la deux voies qui traverse les villes et villages, celle où l’on retrouve toutes les catégories de véhicules, celle où l’on roule doucement, au rythme du pays.


Une cinquantaine de kilomètres et nous atteignons Tarlac City, la capitale de la province du même nom, une ville de plus d’un million d’habitants dont l’économie est dominée par l’agriculture, principalement la culture du riz et de la canne à sucre.

Coutume locale : certaines portions de cette route ont été élargies de chaque côté, ce qui en fait donc une quatre voies par endroits. Mais les véhicules ne roulent que sur les deux voies du milieu ! Donc, si vous souhaitez dépasser un véhicule plus lent et qu’il y a du trafic qui vient en face … easy, vous dépassez par la droite.

Je présume que cette habitude de rouler au centre de la route est due au fait que lorsque la route redevient à deux voies, la plupart du temps cela n’est pas indiqué et il y a souvent des véhicules arrêtés sur la voie de droite. Les conducteurs ont l’impression de se sentir plus en sécurité au milieu de la route.


Après deux heures trente de route, arrêt buffet à un restaurant local, une eaterie où ils vendent toutes sortes de snacks, de pâtisseries, des hot-dogs à la mode philippine (pas de moutarde, mais de la sauce tomate à base de banane). Impressionnant ce qu’ils peuvent avaler comme ‘’cochonneries’’, pas étonnant qu’ils deviennent gros et gras passé la trentaine. Il est 13 : 15 et les deux membres de l’équipage du bus vont se restaurer, mais c’est aussi un arrêt pipi, il vous en coutera Php 2.

Je mange quelques chips et demande s’ils ont de la bière, la réponse : « pas de boissons alcoolisées », je comprends, qu’à cela ne tienne, il y a un sari-sari juste en face, une bière SMB glacée pour la modique somme de Php 27, moins de 50 centimes d’euro.

Nous allons reprendre la route après une demi-heure d’arrêt, le conducteur compte ses passagers … OK, le compte est bon, roulez jeunesse.

Roulons pendant deux heures, sur une plaine plate comme la main.
La route à deux ou quatre voies traverse plusieurs villes, je remarque partout de nouveaux centres commerciaux, SM Mall, Robinson et d’autres chaînes que je ne connais pas.

Pas grand-chose à voir, de plus le soleil tape et je tire le rideau pour protéger ma voisine qui ne semble pas apprécier l’astre du jour.
Deuxième arrêt ‘’pipi’’ alors que nous apercevons sur la droite, en partie dans les nuages, les premiers contreforts des montagnes de la Cordillera. Arrêt plus bref, une quinzaine de minutes tout au plus. Peu avant

Rosario la route se divise en deux ; sur la droite direction les montagnes, Baguio et Benguet, sur la gauche, notre route en direction de la côte.
Cela grimpe, tourne, vire, les nuages s’accumulent, le plafond bas se crève, il tombe des cordes. Cela ne dure qu’une dizaine de minutes avant que le soleil ne fasse sa réapparition.


A quelque chose dans l’air l’on sent que la mer n’est pas loin et au passage d’un pont qui enjambe un estuaire, sur la gauche, à environ cinq cents mètres, la baie de Lingayen.

Traversons des villes qui se nomment Agoo, Aringay, Caba, avant d’arriver, presque, à ma destination … Bauang, (prononcer Ba –ou- ang).

Mon ami Fabien, chez qui je me rends, m’a envoyé un mail qui donnait la précision suivante : deux à trois kilomètres après la sortie de la ville, tu demandes à te faire arrêter au Rose Bowl restaurant, qui est un nouveau restaurant et que le personnel du bus connait certainement.

Aucun problème, le chauffeur stoppe en face du restaurant, je descends presque en marche, pose mon sac à terre et retire mon pull … car il fait chaud. Je regarde à gauche et sans surprise j’aperçois Fabien et Gina qui viennent à ma rencontre. Good timing, bon endroit et en route pour sa petite maison distante d’environ deux cents mètres.

Une petite bière bien fraîche et … la suite pour demain, le mariage de Gina et Fabien, Fabien dont je suis le témoin.


Allons-nous enterrer sa vie de garçon ?

Je joins quelques photos du Coconut Grove, le Resort que m’a réservé Fabien.
Excellent Resort, je pense tenu par des Australiens et que je recommande volontiers.


Tout cela pour vous dire que j’ai effectué un voyage aller et retour de plus de 600 kilomètres, seul, en bus climatisés, sans aucun problème et sans jamais avoir eu l’impression de courir un quelconque danger. Dangereux ce pays ? Certainement moins que certains !
Au retour, de nuit, j’ai même dormi quelques heures dans mon siège inclinable.

Un parmi les nombreux voyages effectués en bus, le plus souvent avec mon épouse et le premier aussi long que j’effectue seul.

De plus les passagers locaux sont extrêmement serviables et le personnel attentionné.

Pour les très longs trajets, il existe également des bus avec couchettes. Le bus c’est le fer de lance du transport philippin.


Mon conseil, de préférence utiliser les grandes compagnies.





Expérience, critiques et commentaires, sont comme d’habitude les bienvenus.

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Monday, December 19, 2011

LES MYSTÈRES ... DE SIQUIJOR !

Médecine, Magie, foi et croyances.


Voyageons un peu, cap au sud, prenons la direction de l’île mythique, magique et mystérieuse de Siquijor, renseignons nous sur les pratiques des rebouteux, shamans, sorciers et autres patrons de la magie noire, plus communément connus sous le nom local de ‘’Mangkukulam’’.


Sur l’île, rites animistes pré-chrétien et croyances religieuses catholiques se mélangent joyeusement sans frontière et sans limites précises.
Siquijor est une toute petite île des centrales Viasayas, 337,5 km2, une population estimée à 87.700 habitants qui parlent le Cebuano.



Maintenant plongeons nous dans le passé.

Nous sommes en 1565 et vous êtes un de ces jeunes marins de l’expédition de Miguel Lopez de Legaspi. Vous avez appareillé de Cebu il y a deux jours et vous naviguez maintenant cap au sud, entre Cebu sur votre droite et Bohol sur la gauche.


Il fait beau, un ciel bleu à peine voilé, quelques vaguelettes sur une mer dont la couleur est changeante, du vert émeraude au bleu turquoise en passant par azur et outre-mer, des hauts fonds clairs, une eau limpide, sable et coraux, des poissons, des tortues, des dauphins et ce souffle de vent qui a du mal à gonfler les voiles.
Votre Capitaine, Esteban Rodriguez, par précaution, décide de passer la nuit au mouillage, à l’extrémité sud de Bohol, là où est ancrée la flotte espagnole.

Au lever du jour, vers 05 : 30 h, les ancres sont relevées et les trois navires de l’expédition reprennent la mer, cap au sud-sud-ouest.
Vers 11 : 00 h, alors que l’on aperçoit Cebu qui se trouve à une quinzaine de kilomètres sur la droite … « une île, droit devant » crie la vigie du navire de tête. Du pont, il vous faudra attendre une heure de plus avant d’apercevoir les hauteurs de ce qui semble être une toute petite île verdoyante.


Le Capitaine Rodriguez, du fait des vents, prend la décision de contourner l’île par l’est, à la recherche d’un mouillage sûr pour la nuit. Coraux et rochers rendent l’atterrissage impossible jusqu’à ce que, après avoir passé une pointe (la pointe Daquit), un abri, une baie, de nos jours la baie de Maria. A l’ancre à quelques encablures du rivage, vous pouvez contempler l’île, ses plages de sable blanc, la forêt dense, les collines et ces étonnantes formations de rochers blancs érodés par les vents.


Renversement de marée, les navires virent et tirent sur leurs ancres.

Le vent est tombé, le capitaine qui semblait inquiet il y a seulement quelques minutes, a retrouvé toute sa sérénité. La baie semble être un bon abri, le problème est que le fond est sableux, les ancres sont posées, pas accrochées. Il scrute le ciel, à la recherche d’un signe qui pourrait indiquer un danger … rien.
Accoudé au bastingage vous contemplez le soleil qui se couche sur cette île, surpris qu’aucune barque indigène ne soit encore venue à votre rencontre. La nuit tombe vite sous les tropiques, dans une demi-heure il sera difficile de distinguer les contours de l’île et la lune ne se lèvera que vers trois heures.


Chacun vaque à ses occupations, dont l’essentiel après avoir dîné, consiste à préparer sa couche ou un hamac pour les plus chanceux. Impossible de dormir à l’intérieur du navire, trop chaud, il y fait vraiment trop chaud.

Tout à coup une voix éclate dans le silence, un cri lourd de conséquences et qui fait toujours peur aux marins : ‘’Fuego’’ … le feu ! Mais cette exclamation est aussitôt suivie de : ‘’Fuego en la Isla’’ le feu sur l’île, chacun est rassuré. Mais que ce passe-t-il sur l’île ?

Effectivement, sans aucun doute, des lueurs se déplacent sur terre. Il est même possible d’entrevoir la cime de certains de ces immenses arbres aperçus avant que ne tombe le manteau de la nuit. Personne ne dormira cette nuit la, chacun contemplera, jusqu’au petit matin, ces sortes de feux-follets, ces ballets lumineux dansants, ces diablotins éclairés qui naviguent sur terre et semble-t-il dans les airs.


En fait ces lueurs, ces feux-follets qui effrayèrent tant les marins d’Esteban, ne sont que des millions de lucioles exécutant leur danse d’amour sous les branches des arbres géants, les branches des molaves.
Le molave est un arbre impressionnant, de la famille des Verbenaceae, qui peut atteindre une hauteur de plus de 40 mètres. Le fût est droit, nu jusqu’à une hauteur de 15 mètres, à partir de là de grosses branches partent en s’évasant. Le diamètre du tronc peut atteindre 2, 5 mètres. Très commun sur Siquijor au début de la conquête espagnole, il a peu à peu disparu du fait de sa haute valeur commerciale.


Les lucioles sont des insectes de l’ordre des Coléoptères dont certaines espèces produisent une lumière froide, une lumière produite chimiquement.
La particularité de l’espèce invoquée dans ce post est qu’elle a la possibilité de se synchroniser pour émettre la lumière. Des milliers d’insectes qui flashent ensemble dans la nuit noire, certainement très impressionnant pour de jeunes marins, n’oublions pas que le marin est en général un être très superstitieux. La flottille d’Esteban quittera Siquijor au petit matin, remontera sur le nord, visitera Negros et les hommes participeront à la conquête de Mindoro puis à celle de Manille.


Vous comprendrez aisément qu’à partir de ce moment des histoires vont commencer à circuler au sujet de cette île qui porte désormais un nom : ‘’Isla del Fuego’’, l’île du feu. Des histoires de diable, d’esprits lumineux, de sorcellerie …


L’île était habitée et le roi King Kihod régnait alors sur Siquijor. Une incompréhension des Espagnols est à l’origine du nom de l’île. Le roi se présentant comme ‘’si Kihod’’ (je suis Kihod), les Espagnols pensèrent qu’il s’agissait du nom de l’île est ils adoptèrent Sikihod qui sera transformé en Siquijor pour une prononciation plus aisée.


Bien avant l’arrivée des conquérants espagnols, l’île avait déjà une réputation sulfureuse. La légende locale, qui se perd dans la nuit des temps, veut que l’île n’existait pas à la surface de la terre. Un jour, il y a des milliers d’années, une terrible tempête se leva sur le centre des Visayas. De formidables tremblements secouèrent les terres et la mer. Les volcans entrèrent en éruption, les éclairs illuminaient le ciel sans interruption, le tonnerre grondait sans cesse, des vagues gigantesques se formaient, des trombes d’eau s’abattaient sur la mer. Tout à coup, surgit des profondeurs de la terre, l’île de Siquijor s’éleva au-dessus des flots.


Légende, seulement légende … pas si sûre !

Il arrive très souvent que des paysans des hautes terres trouvent de gigantesques coquillages lors des labours. Ces coquillages, des clams, que l’on nomme également bénitiers, oui de ceux que l’on peut trouver dans certaines églises, sont réellement d’une taille impressionnante. L’île serait donc bien sortie de la mer comme le veut la légende.


Siquijor qui est une île et en même temps une province se situe dans les Visayas, la partie centrale des Philippines. Dix-neuf kilomètre la sépare du plus proche point de Southern Negros et elle se trouve à 25 kilomètres au sud-est de Cebu, 30 kilomètres au sud-ouest de Bohol et à 45 kilomètres au nord de la péninsule de Zamboanga, sur Mindanao.

Elle est couverte de collines et à plusieurs endroits les collines tombent directement dans la mer sous forme de falaises abruptes. En son centre, le Mont Malabahoc, connu localement sous le nom de Mont Bandilaan, culmine à 628 mètres, le plus haut point de l’îlle.

Siquijor est une île corallienne et les sommets des collines sont couverts de coquilles d’espèces de mollusques que l’on trouve actuellement dans les eaux environnantes, ce qui laisse supposer que l’île est jeune, géologiquement parlant.


Le climat est tropical, sec de janvier à mai et humide le reste de l’année.
Il tombe entre 1.000 et 1.300 millimètres d’eau par an, le mois de novembre étant le plus pluvieux, celui d’avril le plus sec.

Vous vous souvenez de la légende racontant la naissance de l’île : ‘’venue à travers les flots des entrailles de la terre, dans un temps d’apocalypse … Siquijor est apparue au monde’’. Cela ne ressemble-t-il pas à certains de nos mythes ?

Les entrailles de la terre … l’enfer, l’apocalypse … le déluge. Cette légende est antérieure à l’arrivée des Espagnols. Etonnant de retrouver cette légende du déluge et des forces du mal qui habitent le centre de la Terre dans pratiquement toutes les civilisations du monde !

Il se peut que les Grecs aient visité l’île de Cebu à l’époque du Christ.

Donc, provenant des entrailles de la Terre, l’île va obligatoirement voir les forces du mal apparaitre à sa surface. Ce n’est pas uniquement une attraction touristique, aussi loin que l’on peut remonter dans le temps, l’île a toujours eu la réputation d’être un endroit magique où sorciers et jeteurs de sorts ont toujours eu des pouvoirs surnaturels. Les potions et autres décoctions, les poudres d’herbes, de racines et d’insectes, les chants et incantations … La partie noire de Siquijor.



Maintenant il y a également le côté blanc de la ‘’magie’’, les guérisseurs, les rebouteux qui officient sur l’île et qui ont une réputation qui dépasse les frontières des provinces avoisinantes. Il n’est pas rare de rencontrer des personnes de Manille, qui ne pouvant être soignées par la médecine moderne, viennent à Siquijor en dernier ressort.

Laissons de côté cet aspect de l’île et intéressons nous aux attractions touristiques. Plus de cent kilomètres de côtes, en majorité bordées de plages de sable blanc, des eaux claires et poissonneuses, un petit paradis pour celui qui souhaite nager ou plonger avec masque et tuba.

L’île possède une route qui en fait le tour, si vous êtes en couple je vous recommande de louer une motocyclette (pesos 350 par jour) afin de visiter à votre rythme. Vous pouvez également louer les services d’un tricycle … mais, sauf à attraper un coup de sang, laissez votre compagne négocier le prix avec le conducteur. A titre indicatif, un tricycle, à la journée, pour faire le tour de l’île en plus ou moins huit heures, doit se négocier entre 750 et 1.000 pesos.


Quelques endroits à visiter et/ou se poser :

Salagdoong, 6 kilomètres au nord-est de Maria, idéal pour nager et plonger.
Kagusuan Beach, qui est située sous une falaise, est très pittoresque avec ses formations rocheuses qui avancent dans la mer.

Siqujor et ses environs, nombreuses plages de sable blanc parsemées de petits resorts.
San Juan, les plages et de nombreux resorts, idéal pour nager et plonger.

A voir également, les chutes de Cambugahay à proximité de Lazy, les grottes de Cantabon. Pour ces dernières vous devez vous enregistrer et utiliser les services d’un guide, stalagmites et stalactites assurées.

Pour la plongée profonde, la partie sud de l’île ainsi que les îles de Apo et Baligasac sont plus particulièrement recommandées.



Photo 1

Os humains, herbes et autres ingrédients naturels sont nécessaires pour fabriquer des potions efficaces. Même dans une société high-tech qui a appris à maitriser le pouvoir des aimants, de la radioactivité et de la manipulation génétique pour soigner les maladies, nombreux sont ceux qui continuent à croire au pouvoir de guérison de la foi, de la dévotion et de la magie.



Photo 2

Différents rituels doivent être observés durant la préparation des potions qui seront utilisées à l’occasion des cérémonies de ‘’Magie Noire’’, le ‘’Kulam’’.
Sorciers, sorcières, jeteurs de sorts et autres docteurs es-Magie Noire préparent les ingrédients qui vont entrer dans la composition des potions des semaines à l’avance.
Mais ils vont exclusivement préparer ces potions durant le ‘’Good Friday’’, ils croient et sont persuadés que ce jour a des pouvoir spéciaux, car il commémore la mort du Christ sur la croix, un jour ou les démons du mal ont triomphé sur les forces du bien.



Photo 3

Noël, le fils d’un fameux Homme Médecine de Siquijor, prépare un crane qui a été acquis (déterré) dans un très ancien cimetière d’une ville voisine. Les potions et décoctions, mélange d’herbes, d’insectes séchés réduits en poudre et autres ingrédients, vont être préparées à l’intérieur du crane … cela étant supposé rendre les potions, utilisées lors des rituels, plus puissantes et efficaces.


Photo 4

Une diseuse de bonne aventure nous montre son amulette, une pierre translucide dans laquelle se trouve comme une forme d'ange. Elle nous raconte comment elle a reçu cette pierre et ses pouvoirs en héritage de sa grand-mère.


Photo 5

Certainement le plus connu et le plus puissant des sorciers de San Antiono.
Ses Gri-Gri sont en présentation sur le devant de sa maison ... vous ne pouvez le manquer.



Pour ceux qui souhaiteraient visiter Siquijor, je dispose d’un certain nombre d’informations complémentaires comme : où séjourner, les meilleurs endroits pour la plongée, comment s’y rendre, une idée des prix pratiqués …
Mon expérience personnelle et celle de Bob, un ami, qui en revient tout juste après un séjour d’une semaine.


Forces occultes et magie noire, des pratiques qui sont toujours courantes de nos jours en France. J’en prends pour exemple ce que j’en connais, sur les régions du Berry et de la haute Corrèze. Un peu plus ancien, G. Sand, la mare au Diable.

Que pensez-vous de la magie noire, des forces occultes, y croyez-vous ?
Partagez avec nous vos expériences.



Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.


Retrouvez-moi sur < www.expatauxphilippines.blogspot.com > pour plus d'information sur l'archipel des Philippines.




Avis, critiques et commentaires, sont comme d’habitude les bienvenus.  



A tous et à toutes je vous souhaite le plus joyeux et merveilleux Noël qui soit.

Que sautent les bouchons et que le champagne pétille dans vos verres, que le chapon, l’oie ou la dinde rôtisse dans le four, que le foie gras grésille dans le poêlon, n’oublions pas les huîtres ou le saumon fumé, que la bûche soit d’une tendresse exquise …
Encore et encore, à tous, un merveilleux Noël !  








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Sunday, December 4, 2011

IMMOBILIER

 A LOUER


PUNTA DEL ESTE … LE LUXE EN TOUTE SIMPLICITÉ


La villa, située à la pointe d'une corniche, offre une vue de plus de 300 degrés sur la baie, que l'on nomme Valadero sur cette partie de Puerto Galera.


Le calme, la tranquillité et la sérénité de cette place en font un lieu de repos et de détente unique et privilégié.







La terrasse, qui fait face à l'est, vous permet de prendre votre petit déjeuner en contemplant le spectacle grandiose du lever de soleil sur Isla Verde et le groupe des îles de Baco.


Du fait d'être sur un promontoire surplombant la mer vous bénéficiez d'une brise rafraichissante qui, en fonction de la saison, viendra de l'est (Amihan) ou de l'ouest (Abagat).


Le terrain de 2,5 hectares, situé sur un cap de forme arrondie, est planté d'essences locales ;
L’on y trouve entre autres, des Mahoganis, des Duhats, des Molaweens, des Manguiers, des Flamboyants (floraison spectaculaire en mars/avril), etc.
Différentes variétés de Kalatchuchi assurent une présence permanente de fleurs et de larges bouquets de Bambous assurent l'ombre nécessaire à la pérennité du lieu.


La piscine est parfaite pour se rafraichir durant les heures les plus chaudes et la plage, située au pied de la terrasse, n'attend que vous pour s'animer. Chaises longues, parasols, douche et boissons rafraichissantes sont à votre disposition.


L'équipe de cinq personnes, qui se trouve en permanence sur place, est entièrement à votre service afin de rendre votre séjour encore plus inoubliable.
Maintenance, nettoyage, lavage, repassage ... vous n'avez rien à faire, l'équipe s'en charge.


La cuisinière sait parfaitement préparer des plats aussi bien locaux que d'inspiration française.
Accompagnez la au marché, choisissez de préférence poissons et fruits de mer, quelle se fera un plaisir de préparer pour vous.


Tous ces services ainsi que les petits déjeuners et le cocktail de bienvenu sont inclus dans le prix de la location.
La nourriture et les boissons restant à votre charge.


Nous offrons : 5 chambres avec, 1 King Bed, 4 lits doubles, 2 lits jumeaux, 1 convertible, 2 lits pour enfants. 5 salles de bain. Linge de maison et serviettes de bain. Lavage et repassage, femme de ménage, cuisinière, cuisine équipée, piscine privée, Internet haut débit, TV et DVD, radio HI-FI, parking et gardien.


Ventilateurs, plafonds et Stand Fans, grill BBQ, machine à café, fabrique de glace, four et cuisinière, réfrigérateur (souvent plein), toaster, téléphone ...


Située à moins d'un kilomètre du centre ville, toute les ressources touristiques de Puerto Galera vous tendent les bras : voile, plongée, snorkeling, pêche et ballades en mer, visite des îles, jet-ski, ski nautique, planche à voile, promenades en montagne, découverte des tribus Mangyans ... restaurants et magasins de souvenirs.






Tarifs jusqu'au 31 décembre 2011.


La villa complète, sur une base de 8 personnes, € 250 par jour (13 h à 12 h le lendemain).
Pour une semaine, € 1.500 et € 3.000 par mois.
50 % à la réservation, le reste à l'entrée dans les lieux.


Peut loger jusqu'à 12 personnes.
Animaux domestiques pas admis (il y a un chien ... super sympa).
Fumeurs autorisés.


Possibilité d'organiser des séjours spéciaux : mariages, baptêmes, anniversaires, séminaires, etc.
Nous consulter.

























RESORT SUR SAN FERNANDO La Union.


LE COCONUT
GROVE RESORT.


Le Coconut Grove Beach Resort 

Situé à Paringao dans la ville de Bauang à quelques kilomètres au sud de San Fernando.

San Fernando, la Union, pour ceux qui souhaiteraient faire un petit stop en bord de mer, après une visite de Banaue, Sagada et Baguio.
Le resort que je vous présente et où j’ai récemment séjourné, à l’occasion du mariage de Fabien, est un endroit que je recommande. Facile à trouver, en bord de plage, c’est propre, une grande piscine, un restaurant, un personnel serviable et accueillant … je vous laisse regarder les photos que j’ai prises dernièrement.
Le propriétaire est un retraité australien et il y a un grand jeu de boules … australiennes !


Les prix :

Standard room (pour deux personnes)        ……   P 1,597
De Luxe room (pour deux personnes)         ……   P 2,263
Family room (Maximum quatre personnes) ……   P 2,529
Tel : (63-72) 607.6604                                Fax : 607.6621
Le seul petit problème, pas de plage ; possible de se baigner, mais pas de sable blanc !









BED & BREAKFAST SUR LA UNION

''Le Yellow Mango''
Situé à Aringay, à 1000 mètres de la mer, sur l'île principale de Luzon aux Philippines, à 250 km au nord de la capitale Manille, à 30 min au sud de San Fernando, La Union, capitale régionale, et à 2 h. de Baguio, destination privilégiée des vacanciers philippins dans la province montagneuse de Benguet, notre Bed &amp; Breakfast vous offre une alternative avantageuse aux divers et onéreux Beach Resorts, nombreux dans la région, en plein coeur d'une zone agricole (tabac, riz, etc...) ; Vous pourrez donc profiter du calme de la campagne environnante, sans pour autant être isolé des avantages de la ville, du bord de mer, ou de la montagne toute proche.

La région de La Union est réputée pour ses plages, ses couchers de soleil magnifiques sur la mer de Chine (de Dagupan à San Fernando en passant par Agoo, Aringay, ou encore Bauang), ses possibilités de surf (San Juan), ses poissons frais, et bien sûr ses mangues juteuses à souhait. Bien d'autres attraits encore vous y attendent, que nous vous invitons à découvrir.









Des  prix qui défient toute concurrence, idéal pour les petits budgets !

Claude Alain Benz, qui est un ressortissant suisse, parle français.
Plus de renseignements sur : http://www.yellowmangobb.com/











VISITER ... LES MANGYANS !

MANILLE  ...   PUERTO GALERA.



Il y a quelques semaines je vous ai présenté Puerto Galera sous un aspect plus historique et géographique que touristique ; aujourd’hui faisons le voyage.


Partons de Manille en direction du port de Batangas, en bus ou en van (minibus), prenons le bateau (une grosse ‘’banca’’) en direction de Puerto Galera et atterrissons sur White Beach ou Muelle. Déjeunons et reposons nous un peu sur la plage afin d’être d’attaque demain matin pour la ballade qui va nous faire découvrir pendant deux jours des paysages grandioses, des animaux sauvages et le campement d’une tribu ‘’Mangyan’’.



 Vous êtes arrivés hier à l’aéroport du Niño Aquino International Airport, le NAIA, vers 13 : 00 H en provenance de Hong-Kong. Là, un minibus avec chauffeur vous attendait afin de vous amener avec armes et bagages à votre hôtel situé à Ermita, le principal quartier touristique de Manille.


Vers 15 : 00 H vous avez pris possession de votre chambre et 16 : 00 vous voyaient terminer un petit en-cas dans le restaurant de l’hôtel. Une petite sortie avec votre guide pour une visite d’intramuros, le fort construit et terminé en 1606 par le Colonisateur espagnol, le parcours de Golf qui se déroule dans les anciennes douves, l’église de San Augustin … Dans Adriatico street vous avez dîné, puis une petite ballade à pied sur la contre allée de Roxas Boulevard afin de profiter de la brise marine et retour à l’hôtel. Il est 22 : 30 h et le départ est fixé à 07 : 30 h demain matin, après un petit-déjeuner copieux.


07 : 45 h, eh oui nous sommes souvent un peu en retard aux pays des 7.107 îles, votre minibus démarre. Vous découvrez, le long de Roxas Boulevard puis de EDZA (Epifanio de los Santos Avenue), les embouteillages philippins. On tourne à droite pour prendre le South Super Highway, l’autoroute du sud local, celui qui peut vous emmener jusqu’à Davao et Zamboanga.


Encore et toujours des embouteillages, car nous sommes en semaine. Les week-ends sont légèrement plus calmes, mais sans plus. Un avion en finale sur la piste 24 semble traverser l’autoroute, le début de la piste n’est qu’à quelques encablures sur votre droite.
Sur votre gauche un lac, le Laguna de Baie la plus grande réserve d’eau douce d’Asie, que vous pouvez apercevoir par instants ; des milliers et des milliers de parcs utilisés pour l’élevage de poissons. Deux principaux types de poissons sont élevés dans ces parcs : le Tilapia, un poisson à la chaire blanche, fade et plein d’arêtes, le préféré des Philippins et le Tilapia, un dérivé de la ‘’Perche du Nile’’.


Le temps est avec vous, la pluie de la nuit a nettoyé l’atmosphère, la visibilité est excellente, plusieurs dizaines de kilomètres. Des montagnes partout : au départ, le long de Manila Bay, à l’ouest vous avez pu apercevoir les montagnes de Mariveles sur la presqu’île de Bataan, puis avant de prendre l’autoroute ce sont les montagnes de Rizal qui se sont montrées et maintenant, au sud-sud-est ce sont les montagnes de Tagaytay qui apparaissent.

L’autoroute, trois ou quatre voies dans chaque sens, en partie surélevé, porte le doux nom de SLEX, ce qui se traduit par : South Luzon Express way. A partir de Alabang, le doux nom se transforme en A-C-Tex et vous quittez le rivage du Laguna Bay en direction du sud-sud-est. Sur la droite vos premières rizières entourées de nombreux projets immobiliers, ici ça construit à tout va. Ici et là comme d’immenses vaisseaux de haute mer, des centres commerciaux futuristes et des buildings qui côtoient des huttes de bambou aux toits de tôles ondulées mangées par la rouille.

Vous êtes maintenant à une quarantaine de kilomètres de Manille et, ouf … vous allez enfin sortir de cette semi-banlieue qui ne semble jamais vouloir finir.
Un échangeur, vous êtes maintenant sur la nouvelle route, la Thouthern Tagalog Arterial Road, qui va vous éviter de traverser de nombreux villages et par là même vous faire gagner, à la fois en vue, mais surtout en temps.


Sur votre gauche le Mont Makiling dont le sommet se trouve à 1.100 mètres, votre première ‘’montagne philippine’’.

A travers champs, forêts et plantations, une bonne trois voies X deux … puis deux X deux. Arrivée sur Lipa, une ville importante de cette partie sud de Manille, 260.000 habitants, le siège de Nestlé Philippines. Vous laissez la majeure partie de la ville sur votre gauche et poursuivez en direction du sud, en direction de Batangas. Le Mont Makulot, qui se trouve maintenant sur votre droite, fait partie de l’ensemble des Monts qui entourent le lac du volcan Taal. En cas d’éruption majeure de Taal, il servira de rempart à la ville, la protégeant des éventuelles coulées de lave.


Une trentaine de kilomètres supplémentaires, toujours à travers la campagne … et vous arrivez à Batangas City, la capitale de la province du même nom. Vous êtes au nord de la ville et n’en verrez pratiquement rien. Vous coupez la Provinciale Road, la route qui joint Bauan à Batangas et continuez en direction du port. De grandes artères pour l’accès à ce port. Ils ont vu grand !


Il est 10 : 00 h.

Votre bus s’arrête et vous descendez pour une petite promenade d’une centaine de mètres, l’entrée du port pour les passagers qui se rendent à Mindoro. Quelques gardes de la sécurité à l’entrée, puis passage par la police, les bagages aux rayons x et vous sujet à une fouille bon enfant. Le guichet pour les billets … mais pas pour vous, nous avons vos billets, la taxe municipale ainsi que la taxe pour l’environnement et la conservation du site sont payées. Tout a été réglé d’avance.

La salle d’attente, comme dans un aéroport, avec des rangées de sièges qui font face à la mer, est climatisée. Vous avez du mal à apercevoir votre bateau, votre ‘’Banca’’ (grosse), car les quais sont hauts et les bancas sont basses sur l’eau, pas de superstructures.


Votre départ 11 : 15 h.

11 : 00, l’on vous fait signe, sortie sur les quais, direction … une grosse banca qui peut contenir une centaine de passagers et qui se balance au grès … de vaguelettes.
Une passerelle qui ne serait certainement pas homologuée dans nos pays occidentaux, des membres de l’équipage qui vous aident à embarquer, une pile de gilets de sauvetages, deux rangées de bancs, l’une à tribord, l’autre bien évidemment à bâbord.
Asseyez vous, pas très confortable, mais la traversée dure en général une heure, pas la mer à boire.
Il commence à faire réellement chaud, j’espère que vous n’avez pas oublié d’emporter quelques boissons, souvenez vous des recommandations données ce matin. Un ferry quitte une autre partie du port, un ‘’cat’’ hydroglisseur arrive et vient se mettre à quai à quelques encablures sur la gauche.
Une barge, poussée par un remorqueur (pousseur) passe plus au large.


11 : 30 h
Mais que fait l’équipage à terre ?

Ça papote avec des passagères !
Enfin, l’un d’entre eux monte à bord, semble contrôler le niveau de carburant, va chercher deux gros jerrycans à l’arrière et commence à déverser le carburant dans le réservoir.
Ces bancas sont équipées de deux, parfois trois gros diésels, ce qui permet d’obtenir une vitesse de l’ordre 15 à 20 Kt (nœuds, 27 à 35 km/h) par mer calme.

L’équipage se compose de 7 membres, un capitaine, un pilote et cinq ‘’marins’’.
Les moteurs sont mis en route, mais encore faut il qu’ils chauffent.
12 : 00, la passerelle est retirée, en marche arrière lente, trois marins remontent l’ancre jetée loin du côté de la poupe. Moteurs au point mort, l’ancre est maintenant à pic, les trois ont du mal à la remonter. C’est fait, sécurisée, un grand coup de marche arrière. En avant, par à coups, pour aider à virer et en avant toutes, alors que l’on se trouve encore à l’intérieur du port. Ça ne passe pas très loin de l’étrave d’une barge et cap direct sur Mindoro dont on aperçoit les sommets, au loin, en partie dans les nuages.

La mer est d’huile, plein pot la banca. Sur la droite l’île de Maricaban, mais en fait vous allez passer entre la petite île de Bonito et l’îlot de Malajibomanoc que vous reconnaissez, sur votre gauche, grâce à son phare blanc. Là se situent quelques excellents sites de plongée.

Vous êtes à mi-chemin, entre Batangas et les montagnes de Mindoro deviennent de plus en plus imposantes et impressionnantes au fur et à mesure de votre approche des côtes. Vous êtes maintenant hors de l’abri de la baie, le vent se lève, quelques vagues sont déjà formées et peut-être recevez-vous quelques embruns. Qu’à cela ne tienne, l’équipage met en place les rideaux de plastique transparent ce qui vous permet de continuer à contempler le paysage.


Oh, là … requin ? Une puis deux, trois nageoires dorsales. Non ce sont des dauphins qui sautent hors de l’eau maintenant et qui accompagne votre bateau sur quelques centaines de mètres. De plus en plus de ces animaux se trouvent dans ce secteur, entre Batangas et Mindoro, une zone protégée.

Nous allons arriver directement sur Muelle, le petit port de Puerto Galera. Ceux qui ne connaissent pas, souvent passent par White Beach avant d’arriver à Muelle, ce qui rallonge le voyage d’une bonne demi-heure. Pas de port à White Beach, l’arrivée se fait sur la plage après avoir jeté une ancre. Un échouage de la banca par l’avant, la mise en place de la passerelle, le débarquement des passagers … marche arrière et … on est ensablé ! Appel aux bonnes volontés du coin qui vont pousser la banca.


Vous êtes maintenant tout près de l’entrée du port de Muelle. Les sommets sont dans les nuages, il pleut dans la montagne, ce qui est normal en cette saison. Vous ressentez comme une impression d’écrasement, ces montagnes qui semblent tomber dans la mer et ces sommets invisibles, où est la ville ? Quelques maisons sur les îles et presqu’îles qui entourent et ferment le port de Puerto Galera, mais peu … les habitations, en fait, disparaissent dans la verdure et il faut s’approcher de très, très près pour arriver à les distinguer. Des collines, des corniches, des rochers, des plages, des cocotiers et la forêt.


Quelques pêcheurs font de la traîne le long des plages désertes, un parachute ascensionnel au-dessus de l’eau, plate à cet endroit.

Virage à gauche, un étroit passage, le calme du port, quelques voiliers et bateaux pour la plongée sont sur bouées et tout au fond … le petit port, le port minuscule de Muelle. Attention, le chenal est étroit et les coraux affleurent, quelques barques locales, un canot rapide qui sort, sûrement du ski nautique en perspective.


La passerelle est mise, les membres de l’équipage vous aident à descendre, votre guide et le chauffeur sont là qui vous attendent. A la sortie du port les conducteurs de tricycles vous proposent leurs services. Les bagages, portés par votre guide et le chauffeur sont déposés dans le minibus parqué le long d’une rue étroite. Vous montez, prenez votre place et le chauffeur démarre, il est 13 : 15 h.


 Un kilomètre, quelques minutes … un chemin privé sur la gauche, au sommet d’une corniche, ça monte un peu, virages, on descend, tout cela à dix à l’heure, le chemin est étroit et au bord du cliff. Le minibus stoppe, l’on vous invite, en anglais, à descendre. Où est la villa ? Vous faites dix mètres et là ... cachée par le feuillage, Superbe, n’est-ce pas ! Ne vous occupez pas de vos bagages, il y a du monde pour cela. Choisissez votre chambre, vos bagages arrivent … prenez une douche, changez-vous, léger, le déjeuner vous attend.


Avocats et crudités, un Saint-Pierre cuit au four accompagné de pommes à la vapeur et de riz nature. Les sauces sont sur la table, n’hésitez pas. Du pain ? Pas de problème. Pour les amateurs, vin rouge ou blanc ? Blanc de préférence, avec le poisson. Un peu de fromage, ‘’meron’’ (disponible). Passons aux desserts : gâteaux locaux à base de riz ‘’Malakit’’ et de noix de coco râpée, ananas, mangues carabao, papayes, letchees, pomélos, quelques bananes … Bon appétit !


15 : 00 h Piscine ou plage ?

La piscine est là, qui vous attend. Appuyé sur le rebord vous embrassez la baie de Valadero sur 270 degrés. Vous vous trouvez sur une corniche qui surplombe la mer d’une vingtaine de mètres, entouré d’arbres et de fleurs multicolores. En face de vous, vers le nord, Verde Island qui se situe à une douzaine de kilomètres, avec en arrière plan, les Monts Banoy et Lobo qui se trouvent sur la province de Batangas.
Sur votre droite la baie de subaang, en face et sur votre gauche, les îles et collines qui protègent le port de Muelle sur sa partie est et qui se terminent par la pointe d’Escarceo.

C’est calme, tranquille et reposant, la vue est grandiose.

Vous préférez la mer et la plage ? Qu’à cela ne tienne … descendez les quelques marches et vous êtes sur la plage … une plage presque privée, car son accès à partir de Puerto est impossible. Vous souhaitez un relax, une chaise longue, une boisson ? Demandez.


Reposez vous bien, prenez des forces, demain départ huit heures du matin et à pied.

Au programme marche et excursion dans les montagnes, cascades, chutes d’eau jungle et animaux sauvages ; couché dans un campement spartiate et levé à l’aube pour la rencontre avec les tribus Mangyans.

Dans un prochain post, le temps de vous laisser arriver à Puerto Galera, nous irons dans la jungle, à la rencontre des Mangyans.



Expériences, critiques et commentaires sont, comme d’habitude, les bienvenus.


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