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Wednesday, December 11, 2013

MAGIE NOIRE ... À SIQUIJOR !

Etonnante que la position de l'église catholique vis-à-vis des rites païens qui régnaient en maître avant l'arrivée des Espagnols sur les îles.

Au lieu de lutter contre ces rites, la plupart du temps l'église les a intégrés.
Et pas seulement les plus anciens.

Petite information pour ceux qui seraient mariés, fiancés, ou qui auraient une amie philippine :
Nombreux sont les locaux qui refusent de mettre le pied sur Siquijor !

Médecine, foi et magie !

Voyageons un peu, cap au sud, prenons la direction de l’île mythique, magique et mystérieuse de Siquijor, renseignons nous sur les pratiques des rebouteux, shamans, sorciers et autres patrons de la magie noire, plus communément connus sous le nom local de ‘’Mangkukulam’’.

Sur l’île, rites animistes pré-chrétien et croyances religieuses catholiques se mélangent joyeusement sans frontière et sans limites précises.


Siquijor est une toute petite île des centrales Viasayas, 337,5 km2, une population estimée à 87.700 habitants qui parlent le Cebuano.

Maintenant plongeons nous dans le passé.

Nous sommes en 1565 et vous êtes un de ces jeunes marins de l’expédition de Miguel Lopez de Legaspi. Vous avez appareillé de Cebu il y a deux jours et vous naviguez maintenant cap au sud, entre Cebu sur votre droite et Bohol sur la gauche.

Il fait beau, un ciel bleu à peine voilé, quelques vaguelettes sur une mer dont la couleur est changeante, du vert émeraude au bleu turquoise en passant par azur et outre-mer. Des hauts fonds clairs, une eau limpide, sable et coraux, des poissons multicolores, des tortues, des dauphins et ce souffle de vent qui a du mal à gonfler les voiles.


Votre Capitaine, Esteban Rodriguez, par précaution, décide de passer la nuit au mouillage, à l’extrémité sud de Bohol, là où est ancrée la flotte espagnole.

Au lever du jour, vers 05 : 30 h, les ancres sont relevées et les trois navires de l’expédition reprennent la mer, cap au sud-sud-ouest.

Vers 11 : 00 h, alors que l’on aperçoit Cebu qui se trouve à une quinzaine de kilomètres sur la droite … « une île, droit devant » crie la vigie du navire de tête. Du pont, il vous faudra attendre une heure de plus avant d’apercevoir les hauteurs de ce qui semble être une toute petite île verdoyante.

Le Capitaine Rodriguez, du fait des vents, prend la décision de contourner l’île par l’est, à la recherche d’un mouillage sûr pour la nuit. Coraux et rochers rendent l’atterrissage impossible jusqu’à ce que, après avoir passé une pointe (la pointe Daquit), un abri, une baie, de nos jours la baie de Maria. A l’ancre à quelques encablures du rivage, vous pouvez contempler l’île, ses plages de sable blanc, la forêt dense, les collines et ces étonnantes formations de rochers blancs érodés par les vents.

Renversement de marée, les navires virent et tirent sur leurs ancres.

Le vent est tombé, le capitaine qui semblait inquiet il y a seulement quelques minutes, a retrouvé toute sa sérénité. La baie semble être un bon abri, le problème est que le fond est sableux, les ancres sont posées, pas accrochées. Il scrute le ciel, à la recherche d’un signe qui pourrait indiquer un danger … rien.

Accoudé au bastingage vous contemplez le soleil qui se couche sur cette île, surpris qu’aucune barque indigène ne soit encore venue à votre rencontre. La nuit tombe vite sous les tropiques, dans une demi-heure il sera difficile de distinguer les contours de l’île et la lune ne se lèvera que vers trois heures.


Chacun vaque à ses occupations, dont l’essentiel après avoir dîné, consiste à préparer sa couche ou un hamac pour les plus chanceux. Impossible de dormir à l’intérieur du navire, trop chaud, il y fait vraiment trop chaud.

Tout à coup une voix éclate dans le silence, un cri lourd de conséquences et qui fait toujours peur aux marins : ‘’Fuego’’ … le feu ! Mais cette exclamation est aussitôt suivie de : ‘’Fuego en la Isla’’ le feu sur l’île, chacun est rassuré. Mais que ce passe-t-il sur l’île ?

Effectivement, sans aucun doute, des lueurs se déplacent sur terre. Il est même possible d’entrevoir la cime de certains de ces immenses arbres aperçus avant que ne tombe le manteau de la nuit. Personne ne dormira cette nuit la, chacun contemplera, jusqu’au petit matin, ces sortes de feux-follets, ces ballets lumineux dansants, ces diablotins éclairés qui naviguent sur terre et semble-t-il dans les airs.

En fait ces lueurs, ces feux-follets qui effrayèrent tant les marins d’Esteban, ne sont que des millions de lucioles exécutant leur danse d’amour sous les branches des arbres géants, les branches des molaves.


Le molave est un arbre impressionnant, de la famille des Verbenaceae, qui peut atteindre une hauteur de plus de 40 mètres. Le fût en est droit, nu jusqu’à une hauteur de 15 mètres, à partir de là de grosses branches partent en s’évasant. Le diamètre du tronc peut atteindre 2, 5 mètres. Très commun sur Siquijor au début de la conquête espagnole, il a peu à peu disparu du fait de sa haute valeur commerciale.

Les lucioles sont des insectes de l’ordre des Coléoptères dont certaines espèces produisent une lumière froide, une lumière produite chimiquement.

La particularité de l’espèce invoquée dans ce post est qu’elle a la possibilité de se synchroniser pour émettre la lumière. Des milliers d’insectes qui flashent ensemble dans la nuit noire, certainement très impressionnant pour de jeunes marins ; n’oublions pas que le marin est en général un être très superstitieux.

La flottille d’Esteban quittera Siquijor au petit matin, remontera sur le nord, visitera Negros et les hommes participeront à la conquête de Mindoro puis à celle de Manille.

Vous comprendrez aisément qu’à partir de ce moment des histoires vont commencer à circuler au sujet de cette île qui porte désormais un nom : ‘’Isla del Fuego’’, l’île du feu. Des histoires de diable, d’esprits lumineux, de sorcellerie …


L’île était habitée et le roi King Kihod régnait alors sur Siquijor. Une incompréhension des Espagnols est à l’origine du nom de l’île. Le roi se présentant comme ‘’si Kihod’’ (je suis Kihod), les Espagnols pensèrent qu’il s’agissait du nom de l’île est ils adoptèrent Sikihod qui sera transformé en Siquijor pour une prononciation plus aisée.

Bien avant l’arrivée des conquérants espagnols, l’île avait déjà une réputation sulfureuse. La légende locale, qui se perd dans la nuit des temps, veut que l’île n’existait pas à la surface de la terre. Un jour, il y a des milliers d’années, une terrible tempête se leva sur le centre des Visayas. De formidables tremblements secouèrent les terres et la mer. Les volcans entrèrent en éruption, les éclairs illuminaient le ciel sans interruption, le tonnerre grondait sans cesse, des vagues gigantesques se formaient, des trombes d’eau s’abattaient sur la mer.

Tout à coup, surgit des profondeurs de la terre, l’île de Siquijor s’éleva au-dessus des flots.

Légende, seulement légende … pas si sûre !


Il arrive très souvent que des paysans des hautes terres trouvent de gigantesques coquillages lors des labours. Ces coquillages, des clams, que l’on nomme également bénitiers, oui de ceux que l’on peut trouver dans certaines églises, sont réellement d’une taille impressionnante. L’île serait donc bien sortie de la mer comme le veut la légende.

Siquijor qui est une île et en même temps une province, se situe dans les Visayas, la partie centrale des Philippines. Dix-neuf kilomètre la sépare du plus proche point de Southern Negros et elle se trouve à 25 kilomètres au sud-est de Cebu, 30 kilomètres au sud-ouest de Bohol et à 45 kilomètres au nord de la péninsule de Zamboanga, sur Mindanao.

Elle est couverte de collines et à plusieurs endroits les collines tombent directement dans la mer sous forme de falaises abruptes. En son centre, le Mont Malabahoc, connu localement sous le nom de Mont Bandilaan, culmine à 628 mètres, le plus haut point de l’îlle.

Siquijor est une île corallienne et les sommets des collines sont couverts de coquilles d’espèces de mollusques que l’on trouve actuellement dans les eaux environnantes, ce qui laisse supposer que l’île est jeune, géologiquement parlant.

Le climat est tropical, sec de janvier à mai et humide le reste de l’année.
Il tombe entre 1.000 et 1.300 millimètres d’eau par an, le mois de novembre étant le plus pluvieux, celui d’avril le plus sec.

Vous vous souvenez de la légende racontant la naissance de l’île : ‘’venue à travers les flots des entrailles de la terre, dans un temps d’apocalypse … Siquijor est apparue au monde’’. Cela ne ressemble-t-il pas à certains de nos mythes ?

Les entrailles de la terre … l’enfer, l’apocalypse … le déluge. Cette légende est antérieure à l’arrivée des Espagnols. Etonnant de retrouver cette légende du déluge et des forces du mal qui habitent le centre de la Terre dans pratiquement toutes les civilisations du monde !

Il se pourrait que les Grecs aient visité l’île de Cebu à l’époque du Christ.


Donc, provenant des entrailles de la Terre, l’île va obligatoirement voir les forces du mal apparaitre à sa surface. Ce n’est pas uniquement une attraction touristique, aussi loin que l’on peut remonter dans le temps, l’île a toujours eu la réputation d’être un endroit magique où sorciers et jeteurs de sorts ont toujours eu des pouvoirs surnaturels. Les potions et autres décoctions, les poudres d’herbes, de racines et d’insectes, les chants et incantations … La partie noire de Siquijor.

Maintenant il y a également le côté blanc de la ‘’magie’’, les guérisseurs, les rebouteux qui officient sur l’île et qui ont une réputation qui dépasse les frontières des provinces avoisinantes. Il n’est pas rare de rencontrer des personnes de Manille, qui ne pouvant être soignées par la médecine moderne, viennent à Siquijor en dernier ressort.

Laissons de côté cet aspect de l’île et intéressons nous aux attractions touristiques. Plus de cent kilomètres de côtes, en majorité bordées de plages de sable blanc, des eaux claires et poissonneuses, un petit paradis pour celui qui souhaite nager ou plonger avec masque et tuba.

L’île possède une route qui en fait le tour, si vous êtes en couple je vous recommande de louer une motocyclette (pesos 350 par jour) afin de visiter à votre rythme. Vous pouvez également louer les services d’un tricycle … mais, sauf à attraper un coup de sang, laissez votre compagne négocier le prix avec le conducteur. A titre indicatif, un tricycle, à la journée, pour faire le tour de l’île en plus ou moins huit heures, doit se négocier entre 750 et 1.000 pesos.

Quelques endroits à visiter et/ou se poser :

Salagdoong, 6 kilomètres au nord-est de Maria, idéal pour nager et plonger.
Kagusuan Beach, qui est située sous une falaise, est très pittoresque avec ses formations rocheuses qui avancent dans la mer.

Siqujor et ses environs, nombreuses plages de sable blanc parsemées de petits resorts.
San Juan, les plages et de nombreux resorts, idéal pour nager et plonger.

A voir également, les chutes de Cambugahay à proximité de Lazy, les grottes de Cantabon. Pour ces dernières vous devez vous enregistrer et utiliser les services d’un guide, stalagmites et stalactites assurées.

Pour la plongée profonde, la partie sud de l’île ainsi que les îles de Apo et Baligasac sont plus particulièrement recommandées.

Photo 1

Os humains, herbes et autres ingrédients naturels sont nécessaires pour fabriquer des potions efficaces. Même dans une société high-tech qui a appris à maitriser le pouvoir des aimants, de la radioactivité et de la manipulation génétique pour soigner les maladies, nombreux sont ceux qui continuent à croire au pouvoir de guérison de la foi, de la dévotion et de la magie.



Photo 2

Différents rituels doivent être observés durant la préparation des potions qui seront utilisées à l’occasion des cérémonies de ‘’Magie Noire’’, le ‘’Kulam’’.
Sorciers, sorcières, jeteurs de sorts et autres docteurs es-Magie Noire préparent les ingrédients qui vont entrer dans la composition des potions des semaines à l’avance.
Mais ils vont exclusivement préparer ces potions durant le ‘’Good Friday’’, ils croient et sont persuadés que ce jour a des pouvoir spéciaux, car il commémore la mort du Christ sur la croix, un jour ou les démons du mal ont triomphé sur les forces du bien.


Photo 3

Noël, le fils d’un fameux Homme Médecine de Siquijor, prépare un crane qui a été acquis (déterré) dans un très ancien cimetière d’une ville voisine. Les potions et décoctions, mélange d’herbes, d’insectes séchés réduits en poudre et autres ingrédients, vont être préparées à l’intérieur du crane … cela étant supposé rendre les potions, utilisées lors des rituels, plus puissantes et efficaces.


Photo 4

Une diseuse de bonne aventure nous montre son amulette, une pierre translucide dans laquelle se trouve comme une forme d'ange. Elle nous raconte comment elle a reçu cette pierre et ses pouvoirs en héritage de sa grand-mère.



Photo 5

Certainement le plus connu et le plus puissant des sorciers de San Antiono.
Ses Gri-Gri sont en présentation sur le devant de sa maison ... vous ne pouvez le manquer.



Pour ceux qui souhaiteraient visiter Siquijor, je dispose d’un certain nombre d’informations complémentaires comme : où séjourner, les meilleurs endroits pour la plongée, comment s’y rendre, une idée des prix pratiqués …

Mon expérience personnelle et celle de Bob, un ami, qui en revient tout juste après un séjour d’une semaine.

Forces occultes et magie noire, des pratiques qui sont toujours courantes de nos jours en France. J’en prends pour exemple ce que j’en connais, sur les régions du Berry et de la haute Corrèze. Un peu plus ancien, G. Sand, la mare au Diable.

Que pensez-vous de la magie noire, des forces occultes, y croyez-vous ?
Partagez avec nous vos expériences.


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Saturday, August 24, 2013

PATISSERIE PHILIPPINE, LE PUTO BUMBONG !

Et si nous reparlions un peu cuisine philippine, dessert pour être plus précis.

Un dessert un peu spécial et qui ne se prépare que pour les fêtes de fin d’année, Noël bien sûr, mais plus spécialement le jour de l’an ; Puto Bumbong est son nom Tagalog, mais il est également connu comme Tinubung en langage Ybanag.

Il s’agit de gâteaux de riz, préparés à partir de riz rouge et qui sont cuits dans des tubes de bambou.


Cela ne va pas être facile, pour ceux qui sont en Europe, de trouver des tubes de bambou durant la période de fin d’année. L’on y trouve bien quelques bambous de décoration, mais avant qu’ils n’atteignent la taille nécessaire à la confection de tubes … jamais, ce sont des espèces naines !

Pourquoi ces gâteaux sont-ils spéciaux ?

Tout d’abord, il faut savoir qu’ils nécessitent beaucoup de travail avant d’arriver à un résultat satisfaisant.

Deuxièmement, ils ne sont traditionnellement préparés que pour les fêtes de fin d’année, pour Noël et plus spécialement pour le jour de l’an. Ils représentent des remerciements (aux Dieux) pour la dernière récolte et l’espoir d’une bonne récolte pour la prochaine.  

Une amie de ma femme me disait que sa Grand-Mère avait l’habitude de préparer plus de trois cents tubes. Suffisamment tout du moins, de façon à ce que chaque famille du village ait au moins un tube de Puto Bumbong. La préparation était entièrement faite à la main et cela prenait plusieurs jours. 


A notre époque, avec l’aide de machines, un seul jour est suffisant.

Moudre le riz était la partie la plus longue du processus. De nos jours ceci ce fait mécaniquement. 

Mais, ne vous inquiétez pas, il reste suffisamment de tâches à effectuer pour vous occuper sainement durant quelques heures.

Tout d’abord, il va vous falloir aller couper des tiges de bambous, les scier à la longueur voulue afin d’obtenir des tubes, puis les nettoyer à l’extérieur en épluchant la peau verte.
Il va falloir également creuser les trous dans lesquels l’on va faire cuire les tubes de bambou.

Tout le village, ou tout du moins tous ceux qui vont recevoir des tubes, se doivent de participer à la préparation. C’est une part de la tradition.



Ce qui rappelle ce qui se passait encore dans nos campagnes françaises il y a quelques dizaines d’années. Pour les foins, les blés, couper et rentrer le bois, tuer et préparer le cochon, etc. tout se faisait en communauté, l’individualisme n’était pas de mise à la campagne, sauf à vouloir dépérir seul dans son coin.

Revenons à nos Puto Bumbong, dont le goût, pour ceux qui connaissent, se rapproche du Bibingka ou du Suman, un mélange des deux. Mais ce qui rend le Puto Bumbong spécial, c’est l’extrême attention qui est prise dans sa préparation, rien ne doit être laissé au hasard.

Il s’agit d’une préparation vraiment traditionnelle, du fait maison, vous ne trouverez jamais cela dans un restaurant, même aux Philippines..

Pour une préparation de 75 tubes de bambou, ce qui doit être suffisant pour pouvoir en donner aux oncles, cousins, voisins et amis, vous allez avoir besoin de :



- 75 tubes de bambou de 40 à 50 centimètres de long, dont la peau a été retirée et que l’on lave,
- Des morceaux de Coprah, chair blanche de la noix de coco, qui vont servir à fermer les bambous,
- 15 kilogrammes de riz rouge réduit en poudre,
- 2 kg. de noix de coco que vous allez râper,  (Makapuno, pas du Buko),
- 5 Kg. de sucre de canne, le plus noir possible, celui qui contient encore de la mélasse,
- 1 Kg. de raisins secs,
- Environ une vingtaine de boîtes de lait évaporé,
-  20 boîtes de lait condensé sucré.
Maintenant que nous avons les ingrédients et ustensiles, comment allons-nous procéder ? 
Les différentes photos qui illustrent ce post vont vous aider à suivre la préparation.
Premièrement les tubes sont coupés, nettoyés de leur peau puis lavés.
Un long et étroit trou est creusé dans la terre, il doit faire une profondeur d’un mètre environ et il est rempli de bûchettes de bois (ou de charbon de bois).

Le dessus du trou reçoit une grille sur lequel vont être posés les récipients contenant les tubes de bambou. (Dans notre cas, de grosses boîtes de conserves).

Le riz et tous les autres ingrédients sont alors mélangés dans un grand récipient, une cuvette en plastique en l’occurrence.


Remplir les tubes aux trois quarts avec la pâte obtenue, à l’aide d’une louche ou d’un pichet.
Une fois le tube rempli, le taper gentiment sur le sol, de façon à faire remonter les bulles et disparaître l’air encore emprisonné dans la pâte.

Une fois ce travail effectué, le sceller soigneusement avec des morceaux de Coprah, l’air ne doit pas pouvoir passer.

Remplir à moitié les grosses boîtes de conserves avec de l’eau. L’on peut également utiliser les jarres d’argile qui servent à la préparation du ‘’Soya Sauce’’, la sauce soja.

Le feu est démarré, les récipients remplis d’eau sont posés dessus. Une fois que l’eau boue, introduire verticalement les tubes dans les récipients. Laisser cuire une heure.



Retirer les bambous des récipients et les faire griller, en les tournants au-dessus du feu débarrassé des récipients qui ont contenu l’eau. Attention de bien cuire, sans les brûler, les tubes pendant une autre heure.

Ce qui veut dire que le feu doit être en permanence ajusté.

Une fois la cuisson terminée, retirer les tubes du feu, enlever le bouchon de coprah et ouvrir les tubes en deux avec un ‘’bolo’’ (coupe-coupe) bien affuté.


Vous pouvez maintenant déguster votre Puto Bumbong, tiède ou froid.


Bon appétit.  

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Sunday, June 23, 2013

MARAGONDON DANS LA PROVINCE DE CAVITE !

Maragondon, une petite ville selon les critères philippins.
Rien à voir avec les 12 à 15 millions d’habitants de la Mégapole de Manille, dont les faubourgs se situent pourtant à moins de 50 kilomètres dans le Nord-est.

Trente-six mille habitants vivent dans la municipalité de Maragondon, ceci selon le dernier recensement.

Mais ici comme ailleurs sur l’archipel, difficile de dire combien de personnes vivent réellement à tel ou tel endroit. Le turn-over y est considérable ; de la famille, des amis qui quittent ou arrivent, certains qui viennent visiter et qui restent  quelques jours, semaines, mois ou années ; des enfants qui naissent et que l’on ‘’oublie’’  de déclarer … tout cela fait qu’il est difficile pour un maire philippin de dire exactement combien il  a d’administrés dans sa municipalité.

La municipalité qui doit être prise, si l’on veut faire une comparaison, comme le mot ‘’canton’’ en France, est de 127 kilomètres carrés et elle possède des  accès sur la baie de Manille et la Mer de Chine du sud.

Le nom de la ville est dérivé du mot Tagalog ‘’Madagundong ou ‘’Maugong’’ ce qui veut dire beaucoup de bruit.

En fait, le son bruyant produit par une rivière que l’on nomme Kay Albaran dans le quartier de Capantayan, rivière qui prend parfois des allures de torrent impétueux.

Le mot Madagundong n’étant pas particulièrement plaisant à l’oreille, les gens le changèrent d’eux-mêmes en Marigundong.



Ce n’est que sous la colonisation américaine au début du 20ème  siècle que Lope K. Santos, un spécialiste du langage Tagalog, fût chargé de revoir les noms de certaines villes et de provinces de l’archipel. Il recommanda le changement de Marigundong en Maragondon, qui est le nom utilisé de nos jours.  

A une date qui n’est pas connue, l’emplacement initial de la ville s’est déplacé à l’endroit où elle se situe aujourd’hui. Le premier emplacement choisit étant trop souvent inondé, la nécessité de modifier l’emplacement de la ville c’est rapidement imposé.

Fondation de la ville.
Il est à peu près certain qu’il devait exister un village ou un campement indigène à cet endroit précis et ce depuis des temps reculés.

Nous sommes à deux kilomètres de la mer, poissonneuse et accessible par la rivière ; le gibier devait se trouver en abondance  dans les montagnes environnantes ; de nombreuses terres fertiles  se trouvent dans la partie nord. 

Pour les gens connaissant la région, l’on comprend qu’il était facile, en cas d’attaque ou d’invasion, d‘aller se réfugier et de se cacher dans les montagnes avoisinantes.

En 1611, ce sont les frères Franciscains venus de Silang qui construisent une première chapelle.

Les Jésuites  entreprennent la construction de l’église dédiée à la Sainte Patronne de la ville ‘’Nuestra Señora Maria Asuncion’’ en 1618, une des plus anciennes églises de l’archipel.

L’année 1727 voit la création civile de la ville qui se trouve détachée de Silang, ceci durant l’Administration des Recollects et avec Gregorio Sylvestre comme premier ‘’Governadorcillo’’.

Durant la seconde partie du 19 ème siècle les villes de Ternate, Magallanes, Bailen, Alfonso et Naïc faisaientt partie d’un seul et même ensemble, les Barrios de Maragondon.

Ternate se sépare de Maragondon en 1857 et devient une ville indépendante (Municipio).



Bailen (de nos jours Général Aguinaldo) et Alfonso se séparent de Maragondon en 1858.
Magallanes suit le mouvement le 15 juillet 1879.

Maragondon a joué un rôle important durant la révolution Philippine.

La ville va donner plusieurs généraux et officiers supérieurs qui vont prouver leur loyauté au Gouvernement de Emilio Aguinaldo.

Celui que l’on peut considérer comme le père de la révolution philippine, Andres Bonifacio, accusé de sédition et de haute trahison, sera jugé à Maragondon avant d’être exécuté avec son frère Procorpio au Mont Nagpatong le 10 mai 1897..

Un monument à la mémoire d’Andres Bonifacio, qui rappelle cet épisode douloureux de la Révolution Philippine, a été érigé dans les montagnes, proche de l’endroit où il a été exécuté.


A voir à Maragandon.

La rivière qui peut être en partie remontée en kayak, ou descendue en direction de Ternate et de la mer.


L’église construite (commencée) en 1618 par les Jésuites avec des pierres taillées dans les roches tendres de la rivière. 


L’ancien couvent transformé de nos jours en école.


Les deux ponts suspendus qui permettent de rejoindre la partie sud de la ville, particulièrement impressionnants par jour de grands vents. 


L’ancien port et autres vestiges datant de la colonisation espagnole.


(Ci-dessous le musée A. Bonifacio.)


Quelques très anciennes maisons, montées sur des pilotis qui sont faits de pierres.
Le monument dédié à Andres Bonifacio.

Il y a également quelques belles excursions à effectuer à pied ; comme escalader les Mont Buntis et Nagpatong,, le Pico de Loro, etc. une belle aventure avec  vue imprenable sur la baie de Manille.
Les singes bruyants, les cochons sauvages, les aigles pêcheurs sont souvent de la partie.


Avis, expériences, critiques et commentaires, comme d'habitude sont les bienvenus.

Quelques vidéos qui montrent l'église :

http://www.youtube.com/watch?v=c8knnsczrvQ


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