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Wednesday, April 2, 2014

SEA, SUN AND ... SAND !

AU PARADIS, SOMMES-NOUS AU PARADIS, VIVONS-NOUS AU PARADIS ?

Nombreux sont ceux qui pensent que vivre dans un pays comme les Philippines, c’est un peu, beaucoup, vivre au Paradis.


Pouvons-nous dire que nous vivons au Paradis ?
Je n’ai pas encore vu Saint Pierre, mais j’ai néanmoins trouvé une clé.
J’ai vu Peter hier au soir, un ami allemand, mais vous pouvez me croire, il n’a rien d’un Saint.

Sincèrement, je ne je pense pas réellement me trouver au Paradis, néanmoins, pour vous dire la vérité, pour être honnête, je pense m’en trouver beaucoup plus près que la majorité des personnes qui se trouvent actuellement dans l’hexagone.

Quel temps fait-il à Paris ? Simple, je me rends sur un site météo et … pas si mal, un peu de brouillard, nuageux sur l’ouest, mais les températures sont clémentes, huit à dix le matin et jusqu’à dix-huit l’après-midi. Petits veinards, vous êtes gâtés en ce début de mois de novembre, l’été indien en sorte … mais cela va-t-il durer ?

Cela ne va pas durer.
A quand les bruines, brouillards et crachins, ces petits matins qui ne se lèvent pas, ces jours qui se traînent dans la grisaille, ces pluies froides, ce vent glacé qui vous oblige à marcher courbé en rasant les murs ?
Et ce froid, ce froid humide qui vous pénètre jusqu’aux os dès que vous mettez les pieds dehors.



L’anorak, les gants, le passe montagne … les chaussettes de laine, les après-ski, vous n’avez rien oublié. Attention, votre nez rouge coule … où sont les kleenex ?

Revenons-en au Paradis. Pour moi ‘’Paradis’’ cela doit vouloir dire un endroit où tout est parfait, beau, harmonieux, calme, paisible, tranquille, peinard, cool, etc.
Donc je peux dire sans me tromper que nous ne sommes pas au Paradis ; il y a des typhons, des inondations, des volcans, des tremblements de terre qui peuvent être dévastateurs, des conflits armés dans le sud qui font des dizaines de morts …

Définitivement nous ne sommes pas au Paradis.

Néanmoins, et bien que tout ne soit pas parfait, loin de là, mais jamais tout n’est et ne sera parfait, je me sens plus proche du Paradis ici, aux Philippines, que je l’étais lorsque je me trouvais en France.


J’ai un ami qui vit de longue date aux Caraïbes, lui aussi a quitté la Rat race depuis longtemps et nos vies sont un peu similaires.

Récemment il me faisait part de ce qu’il appelle ‘’troubles in Paradise’’, c'est-à-dire des petits problèmes qu’il rencontre dans son petit Paradis des Caraïbes.


Le temps, le climat.

Aux Caraïbes ils ont les ouragans, ici nous avons les typhons, la même chose sous une autre appellation. Aux Philippines, de mémoire d’homme, il n’y a jamais eu de typhons sur la grande île de Mindanao.

Ce qui n'est plus vrai, Sendong et Pablo sont passés en 2011 rt 2012 !
Changement climatique ?

Elle est située beaucoup trop près de l’Equateur, trop au sud pour être affectée par le phénomène. Donc pour ceux qui seraient effrayés par le passage de typhons, c’est simple, ils choisissent un endroit du pays où ne passent pas les typhons. 

D’autre part, comme j’en ai parlé longuement dans plusieurs posts, je ne suis absolument pas effrayé par ce phénomène météorologique.

La pluie, oui nous subissons de fortes, même très fortes pluies, principalement durant la période de la mousson du sud-ouest, de mai à octobre. Choisissez un lieu de résidence qui ne soit pas inondable, ce n’est pas ce qui manque.

La chaleur et le fort taux d’humidité peuvent également en déranger certains ; pour ceux par trop incommodés par la chaleur, faire le choix d’une résidence en altitude, il y a des montagnes sur l’ensemble du territoire.


Les insectes. Les insectes et ils sont nombreux peuvent poser problème.

Commençons par les moustiques qui sont partout, des légions de moustiques, du plus petit au plus gros, du noir à celui tacheté de blanc, en passant par un tout petit-petit, que l’on nomme ici Tagnok, le moustique plus traditionnel se nommant ‘’Lamok’’. La piqure est douloureuse et cela démange longuement. 



Mais surtout, ce qui est dangereux, c’est que ces insectes peuvent transmettre des maladies telles la ‘’Dengue’’ et la malaria. Prendre les précautions nécessaires pour éviter de se faire piquer. Voir à ce sujet mon post ‘’une histoire de Dengue’’.

Nous avons également les fourmis, des armées de fourmis, de la toute petite à la géante, de la grise à la noire en passant par les différentes sortes de rouges, j’en ai même vu des albinos … toutes blanches.

Contrairement à nos fourmis européennes, celles des Philippines nous injectent une sorte de poison, cela fait mal, mais rassurez-vous la douleur disparait plus vite que les démangeaisons des moustiques. Parfois vous pouvez avoir la chance d’expérimenter les deux en même temps, ce qui vous permet de faire des comparaisons.

Les mouches, la mouche la plus commune, celle de nos cuisines et étables européennes.
Elle arrive périodiquement, deux à trois fois par an, des milliers de mouches qui se retrouvent partout chez vous, la moindre miette de pain ou du riz sur une table ou sur le sol et c’est la ruée … un nuage noir de mouches, pas dangereux, mais agaçant, elles ont parfois tendance à vous prendre pour une miette de pain, désagréable.

Les cafards ou blattes, pas vraiment dangereux, mais déplaisants, irritants, dérangeants.
Nous avons eu en France la danse des canards, ici, principalement la nuit, nous subissons la danse des cafards. Après quelques années d’occupation, il n’est pas une maison qui soit épargnée, ces bestioles passent partout. Allez faire un tour dans votre cuisine au milieu de la nuit, vous m’en direz des nouvelles.


Une multitude d’autres insectes, qui peuvent parfois prendre des formes étranges.

Les scolopendres et millepattes. Il y en a de réellement gros, voir très gros aux pays des 7.107 îles. La piqure est douloureuse, un peu comme une décharge électrique, mais généralement sans conséquence. Par contre, ces bestiole sécrètent un produit toxique qui leur sert de défense ; étalé sur votre peau ce produit peut déclencher des allergies et provoquer des démangeaisons. Des chaussures et des bottes laissées au dehors, des vêtements posés sur le dossier d’une chaise ou par terre … videz les chaussures, assurez-vous qu’il n’y a aucune bestiole à l’intérieur et secouez vos vêtements avant que de vous rhabiller.
Les araignées, nous avons plein d’araignées, une seule est vraiment dangereuse, la Red Back Spider, Ladrodectus hasselti. Alors que nous avons quelques monstres comme la ‘’Bird eating spider’’, l’araignée mangeuse d’oiseaux, de la famille des tarentules, qui peut dépasser les 25 centimètres de diamètre, le corps de la Red Back Spider ne dépasse pas un centimètre pour la femelle et quelques millimètres pour le mâle.

Elle est rare et se trouve la plupart du temps dans la jungle, vous avez peu de chance de la rencontrer … elle est craintive. Le corps est noir, rond, avec une tache rouge vif sur la partie postérieure.

Attendez-vous tout de même à rencontrer de joli spécimens d’araignées qui, principalement au début de la saison des pluies, vont avoir tendance à venir s’abriter sous votre toit.


Avons également quelques scorpions, des serpents, dont un très dangereux cobra, un certain nombre de bébêtes mortelles dans la mer … j’en ai parlé dans un autre post.

Sauf peut-être pour le cobra, les autres ne sont certainement pas des habitants du Paradis.

Mon copain qui vit aux Caraïbes, il est écrivain, me disait qu’en Europe, dans la grisaille des courtes journées, dans le froid ambiant qui souvent faisait son quotidien, il lui était difficile de se concentrer, souvent difficile de trouver l’inspiration.

Aux Caraïbes, comme aux Philippines, nous vivons dans des îles qui se trouvent sur le passage des vents alizés, il y a toujours un peu (parfois beaucoup) de vent le long des côtes et la température diminue fortement durant la nuit. 
Sauf passage d’un typhon ou d’un hurricane, travailler le matin sur une terrasse en bord de mer ne pose pas de problème particulier. 

Ce qui peut se passer c’est que du fait de la douceur de vivre l’on aurait plus tendance à regarder passer le temps, à aller se baigner ou se promener, plutôt que de travailler. 
Donc, un petit effort, un peu de volonté, astreignons nous à une certaine discipline.


Mes enfants, quatre d’entre eux tout du moins, se rendent à l’école cinq jours par semaine et ils se lèvent tôt, très tôt. J’ai donc pris l’habitude de me lever avant eux, vers cinq heures et de travailler jusqu’à 10 ou 11 heures, ce qui me laisse le reste de la journée pour profiter pleinement de la vie sous les tropiques.

Rester connecter avec le reste du monde.

Il y a encore quelques quinze ans, rester connecté avec le reste du monde, demeurait un défi permanent. Les journaux, les actualités de la télévision locale, la radio avec les actualités de la BBC, de Radio France Internationale … c’était à peu près tout.

Depuis les choses ont bien changé ; le téléphone cellulaire permet de joindre quelqu’un à l’autre bout du monde, avec une qualité d’écoute qui pourrait faire penser que le correspondant se trouve dans la pièce à côté ; l’internet permet d’être à l’écoute et de voir les dernières informations du monde ; avec des systèmes auditifs et visuels du type Skype, Yahoo Messenger, il est possible d’entendre et de voir ses proches dans de bonnes, voir très bonnes conditions ; la télévision par satellite nous apporte les chaînes du monde entier …

Bien que vivant dans un pays du tiers monde, je suis à l’écoute du monde entier et je peux acc
éder et obtenir les mêmes informations que si je me trouvais à Paris, Londres, Pretoria, New-York ou Los Angeles.

Nous sommes loin des endroits où se passe l’action.

Vivre, aux Philippines ou sur une île des Caraïbes, veut souvent dire que nous nous trouvons éloignés des endroits où se passent les actions. Pièces de théâtre, concerts, conférences, expositions …



Parfois je souhaiterais participer à un de ces événements, mais ce n’est pas possible. Se situant aux Caraïbes, mon ami a plus de facilité pour se déplacer sur Miami ou New-York, par exemple.

Personnellement, cela ne me dérange pas trop et il est toujours possible d’obtenir quelques informations ou de voir un spectacle par satellite ou sur le net. Les matches de foot qui débutent à 21 heures en France, trois ou quatre heures du matin ici … parfois dur-dur.

Le temps et la notion de temps.

Que ce soit aux Philippines ou aux Caraïbes, la notion de temps est un peu différente de celle que nous connaissons dans les pays de l’ouest, les pays que l’on dit développés. Les choses avancent plus doucement, le mañana por la mañana est d’actualité, remettons au surlendemain ce que l’on aurait pu faire hier, les gens qui arrivent très en retard à un rendez-vous … ou qui n’arrivent pas du tout, sans même vous en avertir … 

Au début cela choque, puis énerve ; après quelques années l’on s’y fait, plus ou moins, mais mieux vaut s’y faire, c’est préférable pour votre pression sanguine.

Qu’en pensez-vous, les Philippines sont-elles un paradis, le Paradis ?
Sea, Sun and... Sand ?


Ce qui peut être le Paradis pour les uns peut facilement se transformer en enfer pour d’autres. Tout va dépendre de votre facilité à vous adapter, à trouver les bons ajustements qui vont vous permettre de vivre avec nous … croyez-moi, peut-être pas au Paradis, mais nous n’en sommes pas si éloignés.

Cela va en grande partie dépendre de vous et de vous seul. Cela va dépendre du style de vie que vous souhaitez, de votre ou de vos buts dans la vie et surtout de votre faculté d’adaptation … ayez l’esprit caméléon, disparaître, se confondre dans le paysage et non pas disparaître du paysage.

Je vis ici aux Philippines depuis quatorze ans, c’est mon lieu de résidence et j’entends bien y rester … le plus longtemps possible ! 


Qu’en pensez-vous, avez-vous l’intention de nous rejoindre ? 


Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.

Ainsi que chaque jeudi de 18 à 20 h, 12 à 14 h  en Europe sur Yahoo Messenger :
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  Pourquoi ? 

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      milliers de plages de sable blanc, le soleil toute l’année ;
      des montagnes qui culminent à plus de 3.000 mètres, la
   jungle, les forêts, des paysages grandioses.

   Une population chaleureuse et accueillante, des tribus colorées.
                                             
                                    

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