La route de Ternate à Batangas en passant par Nasugbu
A ce jour, si vous souhaitez vous rendre de Ternate à Nasugbu vous avez deux solutions.
La première consiste à passer par Tagaytay, c'est-à-dire, remonter sur le Sud-est en direction de Manille, faire plein Est avant que de descendre au Sud, puis plein Ouest.
Ce sera long, encore plus long si vous ne connaissez pas.
Comptez au moins trois heures de route si vous avez votre propre véhicule, si vous dépendez des transports en commun … quatre à cinq heures seront nécessaires.
La deuxième solution consiste à passer par Maragondon, Magallanes, puis Kasuyo, avant que de ‘’foncer’’ en direction de Nasugbu, mais cette solution n’est possible que si vous disposez de votre propre véhicule.
La première consiste à passer par Tagaytay, c'est-à-dire, remonter sur le Sud-est en direction de Manille, faire plein Est avant que de descendre au Sud, puis plein Ouest.
Ce sera long, encore plus long si vous ne connaissez pas.
Comptez au moins trois heures de route si vous avez votre propre véhicule, si vous dépendez des transports en commun … quatre à cinq heures seront nécessaires.
La deuxième solution consiste à passer par Maragondon, Magallanes, puis Kasuyo, avant que de ‘’foncer’’ en direction de Nasugbu, mais cette solution n’est possible que si vous disposez de votre propre véhicule.
En gros, à vol d’oiseau, la distance de Ternate à Nasugbu, en suivant plus ou moins la côte, est de l’ordre de 30 kilomètres.
Oui mais il n’y a pas de route directe, la route de Ternate qui se poursuit sur vingt-cinq kilomètres en direction de Kaylabne Bay est un cul de sac.
Le village de Pantuan, un village de pêcheurs de plus de deux mille âmes, est totalement isolé depuis des décennies. Situé dans le fond d’une baie, surplombé par le Pico de Loro, un piton majestueux qui s’élève du niveau de la mer à plus de 700 mètres d’altitude, le village n’est accessible que par la mer.
Pas d’électricité à Pantuan, pas de médecin ni d’infirmière, une équipe médicale passe une fois par an, mieux vaut ne pas la rater si vous avez un problème de santé.
Un groupe électrogène, installé au Barangay, fournit quelques heures de courant par jour.
Pas suffisamment pour tout le monde et pas assez d’heures pour faire tourner un réfrigérateur.
Pas suffisamment pour tout le monde et pas assez d’heures pour faire tourner un réfrigérateur.
Néanmoins, le Sari-sari du Kapitano fournit de la glace et des boissons fraîches à longueur d’année ; bien évidemment à des prix nettement supérieurs à ceux pratiqués à Ternate, transport maritime oblige. Il a maintenant une belle maison le Kapitano !
Une institutrice est en poste à Pantuan, mais uniquement pour les classes primaires, seuls les enfants de moins de 12 ans ont, un peu, accès à l’éducation. Pour les plus âgés, Ternate ou une ville des environs avec un retour pour les vacances, parfois pour le week-end, quand l’état de la mer le permet.
Nombreux sont les gamins qui quittent le système scolaire dès l’âge de douze ans pour entrer dans la vie active et aider le père dans son activité de pêche.
Nombreux sont les gamins qui quittent le système scolaire dès l’âge de douze ans pour entrer dans la vie active et aider le père dans son activité de pêche.
Au tout début de l’année 2000, quand nous sommes arrivés à Ternate, le complexe touristique de Puerto-Azul était partiellement fermé depuis un an.
A cette époque, 70 % des travailleurs Ternateños (les habitants de Ternate) étaient employés dans le complexe. Femmes de chambres, cuisiniers, homme d’entretien, jardiniers, serveuses, etc., tout le monde était employé et travaillait pour Puerto Azul.
La fermeture de la seule et unique industrie de la ville a porté un coup terrible à la population locale. Pendant des années, les gens ont attendu une réouverture annoncée, mais qui ne s’est jamais produite.
Collines et pics sont couverts par la jungle et il est difficile de s’y aventurer en dehors des quelques routes et chemins qui parsèment l’ensemble.
Pueto Azul est composé d’un complexe hôtelier de plusieurs centaines de chambres et de quelques restaurants ; d’un golf et de son club ; d’un resort et de ses plages ; d’un port de plaisance ainsi que de quelques villas privées et d’un ensemble d’appartements en leasing, donc accessible aux étrangers.
A ce jour le complexe hôtelier et les restaurants sont toujours fermés et le port est inutilisé.
Le golf et son club sont ouverts et il est possible de s’y restaurer.
Le resort, qui offre six logements, est également ouvert à la clientèle de passage, il n’a jamais fermé.
Le resort, qui offre six logements, est également ouvert à la clientèle de passage, il n’a jamais fermé.
Donc lors de notre arrivée en l’an 2000, les Ternateños attendaient tous la réouverture du complexe hôtelier, ils pensaient tous retrouver leurs emplois.
De plus, l’ouverture de la route de Ternate à Nasugbu, route en construction à cette époque, devait amener un apport touristique supplémentaire non négligeable.
Une bonne alternative pour les gens se rendant de Manille à Nasugbu et aux nombreux resorts situés le long de la côte entre Nasugbu et Batangas.
De plus, l’ouverture de la route de Ternate à Nasugbu, route en construction à cette époque, devait amener un apport touristique supplémentaire non négligeable.
Une bonne alternative pour les gens se rendant de Manille à Nasugbu et aux nombreux resorts situés le long de la côte entre Nasugbu et Batangas.
Oui, mais … à ce jour la route de Ternate à Nasugbu n’est toujours pas ouverte !
Et pourtant cette route a bénéficié d’un premier financement de L’Union Européenne en 1996, puis d’un second en 2006.
L’évaporation est intense sur l’archipel !
Il faut dire que les difficultés de construire une route dans cette zone sont nombreuses.
Pics, pitons, collines escarpées, jungle, torrents, ont transformé ce projet en travail d’Hercule, le treizième.
Pics, pitons, collines escarpées, jungle, torrents, ont transformé ce projet en travail d’Hercule, le treizième.
Rare de voir un tunnel percé dans la roche, au milieu de la jungle … aux Philippines, tout du moins.
Et pourtant !
Je vous laisse juge, les photos sont là, témoins muets de la difficulté de l’homme, de sa petitesse devant les forces de la nature.
C’est grandiose, malheureusement, l’appareil photo utilisé, un Samsung ES70 rend mal la profondeur.
Donc, avec un peu de chance et beaucoup de ‘’bol’’, la route de Ternate à Nasugbu devrait ouvrir … prochainement.
Pour ceux qui souhaiteraient visiter, pour les curieux et les aventuriers.
A partir de Ternate, suivre la route principale, la Governor drive ; passer le pont en direction de Sapang II, attention une épingle à cheveux sur la gauche après le petit pont ; prendre de l’élan, cela grimpe, attention aux trous (des nids d’éléphants) causés par les camions surchargés de la carrière de Cavdeal, un faux plat et sur la gauche la porte gardée du complexe de Puerto Azul.
Virage sec à droite, un autre à gauche et nous sommes sur une deux voies, correcte et relativement bien balisée qui va en direction d’un autre complexe touristique, le Caylabne Bay Resort.
Le propriétaire de ce dernier étant un ancien ministre, il ne lui a pas été trop difficile d’obtenir des ponts et chaussées locaux, d’avoir une route plus que correcte pour accéder à son complexe touristique.
Attention tout de même, nous passons à travers la jungle, entre pics, pitons et collines entrecoupés de torrents. Cela monte, descend, tourne, virevolte, l’on passe d’une vitesse de quatre-vingt à cent, dans les quelques lignes à peu près droites, à moins de trente dans les épingles à cheveux, lors du franchissement d’un torrent.
Attention tout de même, nous passons à travers la jungle, entre pics, pitons et collines entrecoupés de torrents. Cela monte, descend, tourne, virevolte, l’on passe d’une vitesse de quatre-vingt à cent, dans les quelques lignes à peu près droites, à moins de trente dans les épingles à cheveux, lors du franchissement d’un torrent.
La jungle couvre et cache tout ou presque, la route est ombragée, les arbres de la forêt tropicale offrent un bon abri aux rayons du soleil, parfois il fait même très sombre.
Peu de véhicules, sauf le week-end, vous ne rencontrerez pratiquement personne sur la route de Ternate à Kaylabne, néanmoins méfiance, compte tenu de la sinuosité de la chose, il y a parfois des accidents spectaculaires.
Parfois un groupe de femmes qui nettoient les bas côtés, quelques hommes des bois qui portent des fagots, des singes et des cochons sauvages qui traversent, seront vos seuls compagnons.
Je vous conseille de vous arrêter là où la route franchit un torrent.
Parquez correctement votre véhicule sur le bas côté et partez à la découverte des cascades et autres merveilles qui se cachent dans la jungle épaisse.
Là, à quelques mètres de l’asphalte, sur le bas côté de la route, vous allez découvrir des plantes inconnues, des fougères arborescentes, des lianes, des plantes grimpantes, des arbres et arbustes auxquels vous aurez beaucoup de mal à donner un nom.
Encore un autre monde, un autre monde en bordure de l’asphalte et des rails de sécurité qui parsèment la route de Kaylabne.
Attention, après une quinzaine de kilomètres à zigzaguer, le départ de la route, l’embranchement en direction de Nasugbu, là sur la gauche, à peine visible, pas indiqué.
Normalement la route est interdite d’accès, une barrière en défend l’accès, barrière le plus souvent relevée, fatigant d’avoir à monter et descendre la chose.
Jimmy en est le gardien, c’est lui qui vous donnera ou non l’autorisation d’aller plus en avant, c’est lui qui vous donnera ou non le droit de rouler sur la ‘’nouvelle’’ route en direction de Nasugbu.
Sur les deux ou trois premiers kilomètres, sur cette portion de route construite il y a près de dix ans, la nature reprend peu à peu ses droits. La route, malgré l’entretien devient étroite, puis, sur la portion la plus moderne, elle s’élargit à nouveau.
Un pont est en finition, un deuxième ne possède encore que ses tabliers et surtout … le tunnel est creusé, l’on peut en voir le bout ; que la lumière soit et la lumière fût, l’on peut apercevoir le jour de l’autre côté de la montagne.
Il faut dire que je suis passé à cet endroit il y a trois ans, à l’époque les ouvriers attaquaient tout juste la colline, au marteau et au burin !
Miracle, depuis ils sont passés à l’explosif.
Je sais que de l’autre côté du tunnel la route est terminée.
Donc il se peut que dans quelques mois, il soit possible de se rendre de Ternate à Nasugbu, par la nouvelle route et ce en moins d’une heure.
Donc il se peut que dans quelques mois, il soit possible de se rendre de Ternate à Nasugbu, par la nouvelle route et ce en moins d’une heure.
Pour les connaisseurs des Philippines, avez-vous d’autres exemples de tunnels percés dans des collines ou montagnes ?
Je parle de réalisations entièrement effectuées par des entreprises locales et sur de petites routes.
Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude seront les bienvenus.
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“101 façons de Générer des Revenus aux Philippines, pour y vivre’’ est maintenant disponible.
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