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Monday, September 17, 2012

ROBINSON ... D'UN JOUR !


Oui, Robinson d'un jour, mais sans mon Vendredi.

N’avez-vous jamais eu la tentation de disparaître, l’envie de jouer le Robinson, le désir d’accéder au plaisir de la liberté, du silence et de la solitude ?

N’avez-vous jamais songé à vous retrouver seul, tout seul avec vous-même ?

Cela peut être le berger dans son buron de pierre tout la haut dans les pâturages, l’ermite dans sa caverne qui surplombe un paysage semi désertique, le marin en solitaire sur l’immensité des océans, mais pour ma part, j’ai préféré, et de loin, la vie du Robinson. Pour être plus précis entre Robinson et naufragé volontaire.

Pas pour des années, des mois ou même pour une semaine … non, plus simplement  pour une seule et unique journée, une journée à revisiter le temps, à savourer la lenteur de la solitude, à apprécier le don si précieux des heures libres.

La mer, j’ai toujours aimé la mer, mais la mer sous les tropiques, la mer bleue turquoise, les plages de sable blanc, les cocotiers qui se balancent au gré des alizés. Certainement la partie bretonne de mes ancêtres et une enfance passée à jouer sur ces plages paradisiaques, sous le soleil exactement. Bonjour les coups de soleil !

Mais revenons-en à Robinson, ou plutôt à mon expérience de 24 heures à jouer le Robinson (presque).

Imaginez une barre de sable blanc située à une dizaine de kilomètres des plus proches côtes. Une barre de sable blanc … à marée basse, la mer quand l’eau remonte et l’on se retrouve au milieu … de l’océan.

Un samedi matin aux alentours de 09 : 00, au large de la ville de Manjuyod, entre l’île de Negros et celle de Cebu, sur ce bras de mer que l’on nomme le Tañon Strait.

Quatre ‘’maisons’’, sortes de huttes locales montées sur pilotis, qui semblent posées sur l’eau au milieu de nulle part.

Ma banca ou Bangka, une pirogue à balanciers, approche de la dernière de ces structures, celle tout au bout, la plus éloignée de la rangée.

La mer est parfaitement calme, un miroir de couleur bleu-vert sur lequel se reflète la hutte et les pilotis. Jolie manœuvre, facilitée par le calme plat et la banca se retrouve le nez sous une échelle, échelle qu’un membre de l’équipage libère en défaisant le nœud d’une corde.

Six marches plus tard je suis dans ou plutôt sur le plancher de la hutte, car celle-ci est ouverte sur trois côtés. Une seule pièce et vous pouvez me croire, aérée.

Deux grands bidons d’eau sont amenés de la banca, eau qui va me servir à me laver et aux toilettes. Les couvertures et les coussins qui se trouvaient là sont remplacés par de nouveaux et, avec une précision de cliniciens, deux membres de l’équipage transforment la hutte en un lieu de vie qui devrait-être suffisent pour les prochaines 24 heures.

« Everything fine, Sir ? We shall return tomorrow around 9 am » me lance le capitaine de la banca avant de mettre en route son moteur. Sur ces mots, ils me quittent, me laissant seul sur ce fragile édifice ancré au milieu de l’océan.

Donc je me trouve maintenant dans ma résidence maritime provisoire, laquelle se situe sur un banc de sable, à une dizaine de kilomètres de la côte la plus proche. Je sens que je vais avoir du mal à m’échapper !
Je remarque que depuis mon ‘’check-in’’ l’eau est encore montée un peu plus ! L’on aperçoit clairement le sable sous l’eau et des bancs de petits poissons multicolores naviguent entre les pilotis de mon logis provisoire.

Oh, les plots qui supportent l’édifice me semblent ridiculement fragiles !

Donc je me trouve sur une sorte de spacieux balcon, une petite terrasse qui surplombe l’eau de peut-être un mètre, pas plus … je souhaite que la mer soit arrivée à son plus haut niveau, car s’il y a des vagues durant la nuit …

Disons huit mètres par cinq pour le ‘’balcon’’, qui est décoré d’un sofa en rotin, d’une petite table en bois et de six tabourets. La chambre est juste assez grande pour contenir deux lits … en bambou. Je ne vais certainement pas dormir cette nuit, le lit de bambou ayant tendance à me briser les os.

Une cuvette wc, sans siège … une cuvette plastique, un seau, un tabo et les eaux usées sont récupérées dans une citerne intégrée à la structure.

Seule touche de modernité, un petit panneau solaire relié à une batterie et qui va pouvoir alimenter deux petites lampes durant la nuit.

Un petit test avec les lampes … les deux fonctionnent, je n’aurai pas à utiliser les deux ‘’flash light’’ emportées par précaution.

Je m’assois sur le bord de la terrasse, mes jambes se balançant dans le vide à quelques centimètres de la surface de l’eau. A l’Ouest-nord-ouest, l’île de Negros avec le Mont Talinis, facilement reconnaissable, le plus haut cône de cette partie de l’île (1903 m). Vingt-quatre heures à ne rien faire sauf penser, regarder et contempler.

Vers 10 : 30, au loin, tout là-bas, une banca arrive à l’extrémité du banc de sable, une grosse banca, plus grosse que celle qui m’a amené, son tirant d’eau ne lui permet pas d’approcher plus près.
Une bonne trentaine de personnes à bord.

Certains des passagers se mettent à l’eau pour rejoindre la hutte la plus éloignée de la mienne. Une minorité nage, les autres ont de l’eau jusqu’au torse et avec le vent qui s’est levé … il commence à y avoir des vagues.

La majorité restée à bord doit commencer à s’impatienter sous le soleil qui commence à taper sérieux.
Certainement des gens qui viennent passer la journée.    
                               
Un petit inventaire de mes provisions qui se trouvent dans une glacière.
Un saucisson, du jambon sec, des Siopaos, une salade composée, un morceau de comté, une moitié de chèvre cendré, 125 gr de beurre, de la confiture de fraise, deux gâteaux au chocolat, une boîte de gâteaux secs salés et des fruits … mangues et letchis. Plus un paquet de pain en tranches. Pour la partie liquide, un thermos avec du café, trois bouteilles d’eau minérale, deux cokes, quatre SBM lite en can et un flasque de rhum Tanduay. Pour le rhum, vous devez savoir qu’il ne faut jamais prendre la mer … sans rhum.

Je devrais pouvoir survivre aux prochaines 24 heures.
Et si l’on ouvrait une petite bière … avec quelques gâteaux salés ?

La majorité des touristes viennent dans cette région pour voir les dauphins qui se trouvent en permanence dans cet endroit du Tañon Strait.
Des Spinner dolphins par dizaines hantent ces lieux et suivent par moment les bateaux qui y circulent. Dans le tour proposé pour voir les dauphins il est très souvent inclus un arrêt sur la barre de sable, au retour.

Mais mon projet pour cette journée est de rester 24 heures sur mon banc de sable, nous irons voir les dauphins après demain.

Une petite trempette dans un peu plus d’un mètre d’une eau qui s’agite  sous l’effet des vagues provoquées par un vent qui souffle de plus en plus fort. Il commence à y avoir des moutons sur les crêtes des vagues.

12 : 20 Tous les bateaux qui se trouvaient dans les alentours ont maintenant disparu, cela souffle de plus en plus fort et donc s’agite de plus en plus. Plus question de nager.

Attaquons le repas, restaurons-nous, car il n’y a rien d’autre à faire.
Une partie de la salade, saucisson, jambon … mon pain me manque.
Le jambon sec, même avec du beurre demande un autre pain que de mie.
Mais la bière est fraiche … bonne, j’aurais dû en apporter plus.
Un morceau du comté, quelques letchis, une mangue et je me sens à nouveau d’attaque.

Mais pas question de se baigner. Quelques mouettes que je retiens en leur lançant un peu de pain de mie. Je contemple le ballet de petits poissons et … je me réveille en sursaut au bruit de voix et de bruits de pas sur mon escalier. Il y a maintenant un bateau, qui semble ancré, pas très loin de ma hutte et trois passagers, certainement venus à la nage se trouvent maintenant sur ma terrasse. De jeunes Philippins qui m’expliquent, dans un très bon anglais, qu’ils sont  des étudiants de Dumaguete venus voir les dauphins. Plusieurs de leurs camarades ont le mal de mer et ils me demandent s’ils peuvent  venir sur mon balcon pour reprendre quelques forces. Aucun problème à cela.

En quelques minutes je me retrouve avec une vingtaine de jeunes, filles et garçons, installés sur ma résidence temporaire et, comme tout Philippin qui se respecte, ils se mettent à manger, non sans m’avoir offert de partager leur repas. Ils sont partout, sur le sofa, les tabourets, les marches de l’escalier.

Je regarde l’heure 02 : 30 et la mer semble vouloir descendre.

16 : 30 et une bière plus tard, la mer est suffisamment descendue pour laisser apparaitre une grande partie du banc de sable.
Les jeunes jouent au volley, inscrivent des noms dans le sable, barbotent pour certains, courent et crient. Mon petit banc de sable, qui doit maintenant bien faire cinq ou six kilomètres de long, se remplit de nouveau arrivants, il doit bien y avoir une dizaine de barques.

17.30 La marée doit être maintenant totalement basse, de nombreux visiteurs réembarquent, le banc de sable se vide. Je suis seul à nouveau, plus personne sur le sable, aucune des autres huttes n’étant occupées, je vais être Robinson pour la nuit.

18 : 00 Dans une demi-heure il va faire nuit, ma dernière bière, toujours avec des gâteaux secs salés. Mon dîner, sans grande modification comparé au déjeuner, m’attend sur la table.

Profitons des dernières minutes magiques du jour, de cette mer dont les couleurs changent, de ces montagnes qui deviennent d’un bleu-violet de plus en plus foncé, de ce soleil qui descend, devenant jaune, rond et gros, puis presque blanc, seul son reflet  sur la mer demeure orange … avant que tout ne devienne gris, puis noir. Magie des tropiques où l’on passe soudain du jour à la nuit, pas de ces longs crépuscules qu’on décrit les poètes.

Ici c’est comme au théâtre, le rideau tombe … brusquement et il n’y a pas de rappel.

J’ai dîné, pratiquement la même chose que ce midi, les seules modifications ont été un peu de Minudo donné par les jeunes et j’ai goûté au chèvre … mais sans pain digne de ce nom. J’aurai dû apporter une bouteille de vin.

Un peu de café, quelques gorgées de rhum.

21 : 00 Le vent souffle toujours, en rafales qui semblent parvenir de différentes directions, les vagues s’écrasent sur les plots, la hutte subit en vibrant, parfois elle semble bouger, osciller sous les coups de boutoirs … et si, je me vois mal dériver toute une nuit, accroché à un morceau de bambou. L’eau monte toujours, avec la lampe qui diffuse une maigre lueur, je constate que l’eau monte … plus haut que ce matin, elle atteint pratiquement le plancher de la hutte. Et si … je peux toujours monter sur la table, puis y ajouter un tabouret, je vais facilement gagner un mètre. La glacière et mon sac, sur la table, en premier.
Quelques gorgées de rhum …    
        
Assis sur le sofa je grignote mes derniers gâteaux secs. Un coke avec le rhum, il commence à faire froid. Et si un cargo venait à s’échouer à pleine vitesse, pourrait-il atteindre la hutte ?
Et je me souviens lors de mon arrivée : quatre ‘’maisons’’, sortes de huttes locales montées sur pilotis, qui semblent posées sur l’eau au milieu de nulle part.
Mais peut-être s’agit-il de vaisseaux extraterrestres qui se trouvent en lévitation et qui sont là pour piéger des terriens ?
Une fois, un ou plusieurs terriens à l’intérieur, piégés, le vaisseau va décoller silencieusement et disparu le touriste venu s’aventurer sur ces mers inconnues.

Là-bas, mes yeux me jouent des tours ? J’ai cru voir un tsunami qui se formait, des lumières sur l’eau, certainement des pêcheurs, donc il n’y a pas de tsunami.

J’aurais bien été faire un petit somme, mais avec les lits de bambou !
03 :30 J’ai dû faire un petit somme.

Etrange comme tout est calme maintenant, il m’en a fallu du temps pour le réaliser. Plus de vague et plus un souffle de vent, plus d’eau non plus sous la hutte. Un petit tour sur mon banc de sable ; la lune qui vient de se lever me donne une vision nouvelle du monde qui m’entoure, une vision nouvelle de mon île.

Je m’approche de l’eau, m’avance un peu plus, l’eau est tiède.
Pourquoi pas ?
Short, jaquette et teeshirt se retrouvent sur le sable et moi, pratiquement nu, dans l’eau qui est tiède. Pas trop le temps de barboter, des lumières approchent, les premiers pêcheurs, ils vont certainement poser leurs filets et comme ils semblent venir sur moi … Temps de se rhabiller, pas l’envie de me faire surprendre dans la tenue d’Adam, de plus sans feuille de vigne, la vigne ne pousse pas sur mon île de sable.

06 : 30 Il fait maintenant grand jour, le soleil s’est levé vers six heures trente et je termine ma troisième tasse de café. La mer est plate, pas une ride, juste troublée par endroit par les sillages des barques des pêcheurs qui sont maintenant de plus en plus nombreuses.

08 : 45 Ma banca réapparait, vient se positionner en face de mon éphémère habitation, deux membres d’équipage en descendent, viennent à ma rencontre, contrôlent que tout est en ordre et emportent mes légers bagages.

Au revoir ma hutte fragile posée sur l’eau, au revoir mon île de sable, Robinson retourne vers la civilisation.
Etonnant comment cela peut se passer différemment quand on est seul !
Surtout la nuit.


Voulez-vous passer une ou plusieurs nuits dans une hutte sur pilotis du banc de sable de Manjuyod ? Contactez-moi.


Expériences, avis, critiques et commentaires, comme toujours sont les bienvenus.



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Tuesday, September 11, 2012

DANGEUREUSES LES PHILIPPINES ... ET LA FRANCE ?


Les Philippines … un pays dangereux ?

Et la France ?

Une question que je me posais et que je posais à mes lecteurs au mois de novembre 2010.
Oui, près de deux ans maintenant que je me posais cette question.
Depuis la situation en France n'a fait que de se dégrader ... et le pire est à venir !

Ce nouveau gouvernement fait exactement l'inverse de ce qui devrait-être fait pour redresser la France.
Il voudrait la relance par la consommation tout en assommant d'impôts ceux qui ont encore un peu d'argent, ceux qui devraient être les acteurs de cette relance.

Les entreprises, celles qui sont encore debout, vont s'écrouler comme un château de cartes.
A quand les cinquante pour cent de chômeurs ?
A quand l'explosion, à quand la guerre civile ?


Au début du mois de novembre 2010 j'écrivais :

Comme de nombreux Français qui vivent à l’étranger de nos jours, je profite de la toile afin de me tenir informé de ce qui se passe dans le pays de mes ancêtres, dans la région dans laquelle je me trouve, dans le pays dans lequel je vis avec ma famille, dans le monde.

Ce qui veut dire qu’avec six à sept heures de décalage en ce qui concerne le pays de mes ancêtres, une douzaine d’heures avec les pays des Amériques et pratiquement en temps réel avec les pays d’Asie, j’essaie de me tenir informé, de suivre l’actualité, que dis-je, les actualités du monde (je précise, à mon petit niveau).

En général je ne m’intéresse pas trop aux faits divers, je regarde plutôt les grandes tendances, l’économie (les économies), la politique, l’environnement, les sciences, la société …

Et, j’en arrive à me poser de plus en plus de questions sur la France et sur l’avenir des Français (tout du moins d’une grande majorité), dans ce pays qui était, il n’y a pas encore si longtemps, ‘’La France’’ !

Je prends pour exemple un des titres du ‘’Figaro’’ de ce jour 20 novembre 2010 : « 4,7 millions de victimes de vols en 2009 !» (En France, pas aux Philippines).

Eh oui, je lis le Figaro … pendant longtemps j’ai préféré le ‘’Monde’’, principalement pour ses analyses de l’actualité internationale, spécialement les analyses sur l’Afrique, mais sa lecture étant devenue fastidieuse sur le net, je me suis rabattu sur le Figaro. Faute de grives …

Revenons à l’article du Figaro.

« 4,7 millions de Français ont été victimes de vols et tentatives en 2009 et près de 1,2 millions de violences physiques et sexuelles, selon une enquête à paraître mardi, montrant une nouvelle fois des distorsions avec les chiffres officiels de la délinquance».

L’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales, ONDRP, (encore un ‘’truc’’ au titre ronflant et qui doit rapporter gros), rendra publique sa quatrième enquête de ‘’victimation’’ visant la relation des Français sur l’insécurité avec des données autres que les statistiques officielles de la délinquance.

Comme je suis curieux de nature, j’ai recherché quelques informations concernant cet Observatoire que, jusqu’à ce jour, je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam.

L’Observatoire National de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) est un département de l’Institut National des hautes études de la sécurité et de la justice. Mais attention … il dispose, en plus, d’un organe d’orientation, chargé d’assurer l’indépendance des travaux de l’ONDRP : le conseil d’orientation.

Attention, attention aurait dit Coluche … un département d’un Institut National qui a besoin d’un organe d’orientation chargé d’assurer son indépendance … que se passe-t-il en France ?

Avec l’INSEE, il a interrogé plus de 16.500 personnes de 14 ans et plus (je cite toujours le Figaro) qui ont fait part, pour 20,5%, de leur sentiment d’insécurité, un taux en augmentation de 1% par rapport à 2008 et ‘’en forte hausse depuis deux ans’’, selon l’enquête …

Bon, j’arrête là, revenons en à nos moutons : 4,7 millions de Français victimes de vols et tentatives en 2009 et près de 1,2 millions de violences physiques et sexuelles. A combien le total ? Certaines victimes de vols ou tentatives ayant peut-être été également victimes de violences physiques et/ou sexuelles. L’article ne précisant pas, je dirais plus de 5 millions de Français … ce qui veut dire presque un Français sur dix !

Je n’insisterai que très peu sur, ce qui ne sont plus des faits divers, mais un changement radical de la société. Les malfrats qui tirent sur les flics, les flics qui dégomment les Roms, les écraseurs de gendarmes, les règlements de compte à l’AK47, l’anarchie dans les banlieues, le citoyen normal qui devient ‘’Amok’’, les jeunes qui s’immolent par le feu ou qui s’étranglent, deux adolescents cibles de tueurs à Marseille (ça vient juste de sortir), les violeurs multirécidivistes … et les juges qui … feraient mieux de faire leur boulot en se tenant à l’écart de la Politique et surtout des politiques.

Deuxième titre qui a attiré mon regard ce même jour, le projet du Grand Paris !
On cherche les sous, qui va encore payer … ?
N’allez surtout pas croire que seule la classe moyenne est ponctionnée, les riches, les très riches, sont en train de foutre le camp … trop, c’est trop … le vase déborde, le navire coule et il n’y a pas assez de gilets de sauvetage.

Les responsables politiques de ce fiasco économique ne sont et ne seront jamais punis !

Pourquoi un chef d’entreprise est-il condamné pour mauvaise gestion, pourquoi pas un politique, qui pourtant a une responsabilité toute autre , celle d’un Etat, des millions de personnes dont la vie dépend du bon fonctionnement de cet Etat et de la compétence de ses chefs ?

Ne pourraient-ils au moins être condamnés pour ‘’incompétence’’ ?

Les impôts locaux qui ont augmenté de 35% en quelques années … et il va falloir trouver des sous pour rembourser tous ces emprunts qui jalonnent le parcours politique de certains de nos dirigeants ou ex-dirigeants.

Qui va-t-on pressurer, sucer, assécher ? … je vous laisse deviner. Devons-nous sacrifier les deux ou trois générations qui nous suivent ?

Nos enfants et petits enfants.

Autre problème, pour ceux qui comme moi sont à quelques pas de la retraite (idem pour ceux qui sont déjà pensionnés) et qui vivent dans un pays comme les Philippines.

La France et les Philippines ont signé et ratifié un protocole de ’’non double imposition’’.
N’étant pas imposable aux Philippines, le protocole précise (pour simplifier) que dans ce cas je suis imposable dans le pays d’où est originaire la pension. La France ! Devant les déficits colossaux accumulés, ne va-t-il pas être tentant pour nos, présents et futurs, dirigeant de se servir là où il reste encore un peu d’argent ? ,,, Wait and see.

La France, dangereux ce pays ?
OK, je vis à quelques 12.000 kilomètres, mon jugement est peut-être un peu faussé … Mais pas tant que ça.

Je parle régulièrement avec des membres de ma famille, des amis, des lecteurs de ce blog ; le sentiment d’insécurité est très présent, en ville, à chaque coin de rue, en rase campagne … quand aux impôts et taxes … à quand le prochain tiers ?




Quand j’entends ‘’les Philippines sont un pays dangereux’’ … je rigole, je bois une bonne SanMig et je vais me baigner.



Expériences, critiques et commentaires sont les bienvenus.



J'allais oublier ...C’est une image que l’on voit d’habitude dans les films de guerre. Il faut sauver le soldat




Ryan ou Le jour le plus long par exemple. Depuis quelques jours, la base navale de


Toulon a installé des sacs de sable à toutes les entrées dans le cadre du plan vigipirate.


Manque plus que les mitraillettes lourdes derrière ! Sur les sacs, on trouve de petites

pancartes avec l’inscription suivante « Attention, zone de tirs ». De mémoire de


personnels civils de la Défense,  "c’est la première fois que de telles dispositions sont prises".

Des bandes d'abrutis qui se succèdent au pouvoir depuis des décennies, de gauche comme de droite, ce sont les mêmes, issus de la même école, issus du même moule et qui vous mènent à la catastrophe.

L'incompétence au pouvoir.

Sans vouloir parler de fuite, peut-être est-il temps de songer à bouger.

Guillotin, vite une machine plus rapide, nous allons en avoir besoin. 



Avis, critiques et commentaires sont comme d'habitude les bienvenus.



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Saturday, September 1, 2012

SUR L'ÎLE DU CARABAO ... LE FORT FRANK !


Vous connaissez ou vous avez entendu parler de l'île de Corregidor, la Forteresse, le Rock, le Gibraltar de l'Est, ultime rempart de défense des troupes Filipino-Américaines face à l'invasion des forces Japonaises durant la seconde guerre mondiale.

Corregidor est un volcan éteint, une petite île rocheuse de 9 km2, située à 48 kilomètres à l'Ouest de Manille et qui occupe une position stratégique à l'entrée Nord de la baie.

Le nom de Corregidor est dérivé du verbe espagnol ''correrir'' qui signifie corriger et deux explications sont avancées pour le choix de ce nom. 
Du temps de la colonisation espagnole, Corregidor était le point de passage obligé des navires se rendant à Manille, d'ou correction des documents de Bord.
 Deuxième explication Corregidor était utilisée comme centre pénitencier, ''El Corregidor'', le centre de correction.

En 1795 les espagnols construisent un port, un phare et entretiennent une garnison permanente sur l'île.

A partir de 1907, sous le Gouvernement Militaire Américain, l'île de Corregidor ainsi que d'autres points d'appui sont fortifiés dans le cadre du programme de défense des ports de Manille et Subic Bay.

En décembre 1941, à la veille des hostilités entre le Japon et les Etats-Unis, l'île dispose de 56 pièces d'artillerie et d'une garnison de 4.500 hommes.

C'est de la forteresse de Corregidor que MacArthur, selon la légende, lancera son fameux «I shall return», avant son départ pour l'Australie en mars 1942. Faux, en fait d'Australie.

Mais avez-vous entendu parler de Fort Hughes, de Fort Drum ou de Fort Frank ?
Fort Hughes sur l'île du ''Caballo'' (cheval) à quelques kilomètres au Sud de Corregidor est le second fort, de par la taille, du système de défense de la baie, 13 pièces d'artillerie et 800 hommes.

A 6,5 kilomètres au Sud de Fort Hughes, Fort ''Drum'' est le plus étonnant. Un cuirassé en bêton armé, avec pont et 2 tourelles d'acier, qui fait face à l'entrée de la baie et semble vouloir gagner le large. Une longueur de 105 mètres, une largeur de 42, des murs en bêton de 7,5 à 11 mètres d'épaisseur et un pont supérieur situé à 12 mètres au dessus du niveau de la mer.

Egalement surnommé ''Frailé'' car ancré sur un îlot du nom de ''El Frailé'', îlot arasé par les ingénieurs américains pour les besoins de la construction.

Equipé de 4 canons de 14 pouces montés sur tourelles blindées, d'une batterie de canons de 6 pouces et d'une garnison de 300 hommes, Fort Drum est réputé imprenable.

Fort Frank est creusé à l'intérieur des falaises de l'île du ''Carabao'' (buffle d'eau). Cette petite île tout en longueur (1.000 m x 80 m), orientée Nord-Sud, est située à quelques cinq cent mètres de la côte Sud de la baie, province de Cavite. A l'exception de deux points, une petite partie plate à l'Est et une crevasse à l'Ouest, l'île est difficilement accessible car ceinturée de falaises de trente mètres qui tombent à pic dans la mer.


Il est, de nos jours, possible de visiter ce qu’il reste du Fort Frank, à vos risques et périls tout de même.

C’est une véritable petite expédition et je conseille d’avoir un bon entraînement sportif avant que de vous lancer.

Engagez un guide qui possède une barque, ne pas oublier de prendre avec vous des lampes électriques et chaussez-vous de préférence de chaussures de sport.

A totalement déconseiller à ceux qui auraient la phobie des chauves-souris ; les anciennes galeries du fort sont le repaire de milliers de ces petites bestioles et vous allez marcher dans une vingtaine de centimètres de leurs déjections accumulées au cours des ans.

D’octobre à avril, c’est toujours dans cette période de l’année que je m’y suis rendu, il faut arriver par l’ouest. Attention au débarquement, les roches sont recouvertes d’algues et autres salades et de ce fait extrêmement glissantes.

Un mur en béton se dresse devant vous, mais sur la droite de celui-ci un petit passage a été ménagé.

Vous voici maintenant dans un étroit ravin entre deux falaises.

Sur votre gauche devraient se situer un escalier de ciment. Attention que plusieurs marches ont disparues et que de nombreuses autres sont réduites à quelques centimètres de large. En haut, pas évident pour tout le monde de rentrer dans la galerie située sur la gauche.

Perpendiculairement une galerie s’enfonce sur la gauche, une autre sur la droite.
Une passerelle de ciment d’une cinquantaine de centimètres de large, à l’air libre, joint les deux galeries en enjambant le ravin, attention au vertige, pas de rambarde et cela peut glisser.

En gros le système de cette partie du fort ressemble à un U, dont une toute petite partie de la base serait la passerelle. A partir de là je vous laisse visiter, prenez tout de même un plan et petite remarque : cette partie du fort est sur trois niveaux.

Lorsque vous rentrez dans les galeries … il y a plein de trous, des pièces situées en dessous des galeries principales. Les fermetures des trous d’hommes qui permettaient d’accéder à ces pièces abris, lors de bombardement ou de tirs des canons (oxygène) ont disparues. Des trous dans lesquels il serait facile de tomber … donc la plus grande prudence est recommandée.

De plus il y fait noir comme dans un four non allumé.

A voir, il reste encore quelques vestiges et des écrits qui permettent de reconstituer le fonctionnement de cette partie du fort.

Début décembre 1941, le système de défense de Fort Frank est composé de 21 pièces d'artillerie, dont, deux canons de 14 pouces (batteries Greer et Crorton), 8 mortiers de 12 pouces (batterie Koelher), 4 pièces de 155mm (batterie Frank). Garnison de 400 hommes en majorité des scouts Philippins.

De février à avril 1942, Fort Frank et Fort Drum participeront activement à la défense de Corregidor, empêchant les batteries Japonaises installées au Sud de la baie, à Ternate puis sur le ''Pico de Loro'', de concentrer leurs tirs sur le ''Roc''.

Fort Frank recevra jusqu'à 500 obus japonais par jour.

N'oubliez pas le Fort Frank.


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